La Néerlandaise Anna Van Der Breggen s'est couronnée première Championne d'Europe Dames Elties de l'histoire ce samedi, sur le sommet de la côte de Cadoudal (Plumelec/Morbihan). La prolifique Championne Olympique, déjà médaillée jeudi sur le contre-la-montre, a devancé la Polonaise Katarzyna Niewiadowa, sa coéquipière chez Rabo-Liv, et l'Italienne Elisa Longo Borghini. La médaillée d'Or a partagé son bonheur avec DirectVelo.

DirectVelo: La Pologne t'a fameusement compliqué la vie !
Anna Van Der Breggen: Absolument. Je m'attendais à une opposition féroce de Katarzyna, que je savais particulièrement redoutable sur ce genre d'ascension car nous sommes coéquipières chez Rabo-LIV. Nous voulions éviter un duel en plaçant Lucinda Brand à l'avant de la course. Cela n'a pas fonctionné mais tout est rentré dans l'ordre.

Jusqu'au pied de cette dernière ascension de Cadoudal où tu as imposé ton expérience...
Quand Katarzyna a placé un démarrage, je n'ai pas paniqué. Je suis revenue à mon rythme. Evidemment, j'ai dû effectuer un effort conséquent pour revenir à sa hauteur mais je savais qu'elle avait grillé une cartouche à ce moment-là. Je voulais arriver dans la dernière ligne droite dans sa roue. J'ai ensuite imprimé un tempo constant car je savais que je pouvais miser sur le sprint. Quand tu es en tête l'ultime ligne droite, tu as un avantage mental. Et chaque mètre parcouru vers la ligne te procure une force supplémentaire.

« PAS QUESTION DE SORTIR »

Jeux Olympiques-Championnat d'Europe. Tu as plus peiné pour triompher sur le sommet de Cadoudal ou à Copacabana ?
Je dirais les Jeux Olympiques. Certes, j'ai remporté la course plus facilement mais la distance était supérieure et les bosses encore plus raides à Rio. Sur ce championnat d'Europe, il y avait quand même beaucoup moins de pression que sur les Jeux Olympiques.

Tu viens d'écrire un nouveau chapitre de l'histoire du cyclisme avec le doublé JO-Euro. Le prochain épisode sera paraphé à Doha, pour le Championnat du Monde ?
Bien sûr j'y songe, mais le parcours est complètement différent. Mes chances sont quand même plus réduites. On ne sait jamais. Il suffit que je sois dans la bonne échappée et je peux ainsi me retrouver en position pour la victoire. Je serai déjà contente si les Pays-Bas remportent le titre. Je vis une saison de rêve. Je ne peux que savourer...

Mais d'abord, place à la décompression ?
J'offrirai un verre à la délégation néerlandaise mais pas question de sortir car le Championnat du Monde approche à grands pas. Et à Plumelec, nous sommes un peu au milieu de nulle part alors difficile d'imaginer une sortie !


La joie d'Anna Van Der Breggen et de Marianne... par directvelo