David Lappartient : « Que Plumelec pour relever ce défi »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

David Lappartient était un homme heureux après la victoire de Peter Sagan sur le premier Championnat d’Europe Elites de l'histoire (voir classement). Le Président de l’Union Européenne de Cyclisme, élu en 2013 et qui organisait cette compétition, tire un premier bilan de cette compétition pour DirectVelo. Il évoque aussi les prochaines échéances avec une succession d’élections importantes en 2017. Entretien.

DirectVelo : Quel est votre sentiment après ces Championnats d’Europe et cette première édition d'une épreuve Elites ? 
David Lappartient : C’est magnifique ! On a le plus beau vainqueur que nous puissions espérer, même si j’aurais aimé une victoire française en tant que Président de la FFC ! La course a été indécise dans le final et Peter Sagan fait un magnifique Champion.

UN PAS EXTRAORDINAIRE

Avec-vous craint une annulation de ces Championnats suite au retrait de la ville de Nice (lire ici) ?
J’ai tout fait pour que ça se déroule. Quand j’ai reçu l’information de l’annulation de Nice, je me suis dit qu’il fallait absolument trouver une solution. En réfléchissant aux critères, je me suis dit qu’il n’y avait que Plumelec pour relever ce défi. J’ai pris contact avec le maire de Plumelec et en un mois, on a réussi à monter ce projet avec le soutien des politiques.

Organiser une course Elite, c’était essentiel pour le développement des Championnats d’Europe ?
Naturellement. C’est un pas extraordinaire qui permet la médiatisation des autres catégories. Les professionnels tirent la fréquentation vers le haut et puis nous voulions aussi faire rayonner ce maillot Européen et par la même occasion l’UEC.  

CREER UNE COMPLEMENTARITE ENTRE LES CHAMPIONNATS

Justement, le vainqueur portera-t-il ce maillot en compétition ?
Absolument. Après les Championnats du Monde, Peter Sagan portera un maillot qui sera similaire à celui endossé aujourd’hui (dimanche). Je pense que ce sera le meilleur ambassadeur possible pour l’UEC.

A-t-il fallu convaincre certains leaders mondiaux de venir à Plumelec ?
Paradoxalement, non. Peter Sagan avait envie de venir pour inscrire son nom au palmarès. Je l’avais croisé dans l’avion qui nous ramenait de Rio et il avait envie de venir. L’attrait de la compétition en amènera d’autres. L’idée, c’est de créer une complémentarité entre les Championnats du Monde et d’Europe. Quand les uns seront faciles, les autres seront plus difficiles.

Nous étions cette semaine sur un circuit fermé, avec des entrées payantes. C'est inéluctable ?
C’était particulier au regard du côté tardif de l’épreuve. Sans entrée payante, cela aurait été difficile. On voulait que la somme reste modique (5 euros) et uniquement le samedi et le dimanche. Et puis, ce n’était que sur une certaine zone puisque 12,3 kilomètres du circuit restaient totalement gratuits.

PAS UNE REVANCHE DES JEUX OLYMPIQUES

Plusieurs échéances importantes approchent en 2017, avec les élections à l’UEC et à l’UCI...
J’ai déjà annoncé que je serai candidat à une réélection à l’UEC. Quand à la FFC, j’annoncerai ou non ma candidature le 7 octobre prochain.

L’UCI aussi élira son nouveau président en 2017…
J’ai toujours dit que ça pourrait m’intéresser un jour (il sourit). Mais je garde encore la primeur de l’information.

Pour terminer, que retiendra le Président de la FFC sur les Championnats des tricolores ?
Nous finissons premier au tableau des médailles. Ça nous donne un petit peu de baume au cœur après des Jeux Olympiques ratés, par rapport à ce que l’on ambitionnait. Cela montre que le travail sur route paie et que l’on est au niveau. Ça fait du bien même si l’on ne peut pas parler de revanche. Les JO restent les JO.

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