Jan Ghyselinck, le fils du désert

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Son histoire chez les pros a débuté ici, au milieu de la West Bay, le district moderne de Doha dont les colossaux chantiers renouvellent perpétuellement le visage occidental de cette cité. Jan Ghyselinck est né au cyclisme professionnel au Tour du Qatar, en 2010. Sa carrière se terminera, ce dimanche, sur le Championnat du Monde de contre-la-montre par équipes. "Particulier", admet le rouleur de Vérandas Willems.

Non conservé par son équipe, qui devrait vraisemblablement viser le statut Continental Pro, Ghyselinck va donc tirer un trait sur six années au plus haut niveau, d'abord chez HTC-Columbia aux côtés de Mark Cavendish, puis chez Cofidis et enfin chez Wanty-Groupe Gobert. "Je préfèrerais rouler dix années encore", peste le robuste flandrien, 28 ans. "Mais il y a peu de chances qu'une offre se présente..."

Alors ce dimanche, Ghyselinck livrera pour la toute dernière fois son expérience au profit du collectif de Verandas Willems. "Nous avons bien travaillé en groupe", affirme-t-il à DirectVelo, le visage marqué par la sueur déversée à grosses gouttes lors de l'ultime reconnaissance du circuit, ce samedi matin.

ENTRAINEMENT EN VERANDA

Avant de débarquer au Qatar mardi, la "black team" s'était en effet préparée dans une... véranda spécialement construite dans une salle d'exposition de leur sponsor et équipée d'un système de climatisation pour simuler la touffeur qatarienne. Mais les Verandas Willems se sont également rendus sur la base militaire d'Ursel, là-même où Etixx-Quick.Step a préparé ses deux titres mondiaux. "Pour travailler les virages", détaille celui qui sera épaulé par Christophe Prémont, Elias Van Breussegem, Stef Van Zummeren, Sander Cordeel et Aidis Kruopis.

Difficile, forcément, de développer des ambitions trop élevées lorsqu'on se mesure à des formations rôdées telles BMC Racing, Etixx-Quick.Step ou Orica-Bike Exchange. Pourtant Ghyselinck est assuré de faire mieux que lors de ses deux premières participations (21e en 2012 (Cofidis) et 2014 (Wanty) NDLR) puisque seules quinze équipes ont consenti au déplacement vers le Moyen-Orient. "Dommage que si peu d'équipes prennent le départ", regrette-t-il. "Nous pouvons viser un top huit. Ce serait vraiment beau de terminer première équipe non-WorldTour."

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