Marc Sarreau : « Pas le droit de me louper »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Quatrième ce jeudi de Paris-Bourges, Marc Sarreau était déçu à l’arrivée mais le sprinteur de la FDJ se tournait déjà vers Paris-Tours (voir sa réaction). Une course où il retrouvera le rôle qu’il joue à la FDJ depuis quelques mois : poisson-pilote d’Arnaud Démare. Un statut et des prestations qui lui ont permis de décrocher sa sélection pour le Mondial. "Je n’y aurais jamais pensé en début de saison mais j’en ai entendu parler au fur et à mesure. Ça a plutôt bien fonctionné à l’Eneco Tour et je pense que ma présence sera bénéfique pour Arnaud (Démare)", déclare Marc Sarreau à DirectVelo.

« SI JE M’ECARTE A 200M C’EST COMME SI J’AVAIS GAGNE »

Depuis la chute de Mickaël Delage sur la Classique de Hambourg, le coureur de 23 ans a pris plus de responsabilités au sein de la FDJ. Il a noué une relation de confiance avec le vainqueur de Milan-San Remo. "Nous avons des repères. On échange beaucoup après les courses. Je suis jeune donc je dois encore améliorer certains points mais il me conseille et me fait confiance", annonce-t-il.

Vainqueur d’une étape du Tour du Poitou-Charentes (2.1) en 2015, Marc Sarreau a découvert ce nouveau rôle au cours de la saison. "Je n’ai pas le droit de me louper pour Arnaud (Démare) et pour les gars qui ont roulé avant moi. Je dois rester lucide pour lire au mieux la course et le mettre dans les meilleures dispositions. Si je m’écarte à 200 mètres de la ligne, c’est comme si j’avais gagné ma course. J’avoue que j’ai plus de pression quand j’emmène Arnaud que quand je sprinte pour moi'', confie-t-il.

« L’ADRENALINE NOUS MOTIVE : PLUS ON EN A, PLUS ON EN VEUT »

Jouer des coudes avec les meilleurs trains du monde est devenu une habitude. "Tout le monde connait le point stratégique donc ça roule très vite. Les risques ? Je ne sais pas si j’en prends plus dans le WorldTour qu’avant. On ne conçoit pas un sprint sans prise de risque. C’est cette adrénaline qui nous motive : plus on en a, plus on en veut", sourit-il.

"Au Mondial, l’adversité sera très forte mais le plateau sera quasiment le même qu’à l’Eneco Tour. La seule différence sera la course. Elle était peut-être plus usante en Belgique donc ça frottait un peu moins dans le final. Pour moi l’inconnue n’est pas la distance mais la chaleur. On verra bien comment je réagis", avoue celui qui portera pour la première fois la tunique bleu-blanc-rouge sur un Championnat du Monde Elites. "Je suis très content d’y aller. Surtout que l’on a une vraie chance de ramener le maillot", termine-t-il.

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