Les Français pouvaient « faire 2 et 3 »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Thomas Pidcock (Grande-Bretagne) a remporté, ce dimanche à Pontchâteau (Loire-Atlantique), le Championnat d'Europe de cyclo-cross dans la catégorie Juniors. Le Britannique a devancé Nicolas Guillemin (France) et Timo Kielich (Belgique).
Si Nicolas Guillemin se dit très satisfait de sa médaille d'argent - lire ici - les Français Antoine Benoist et Antoine Raugel sont en revanche très déçus de passer à côté du podium. Retrouvez leurs réactions, ainsi que celle du sélectionneur national François Trarieux, ci-dessous.

Antoine Benoist (France) - notre photo - 
4e
« Je suis parti super fort, et c'était voulu. J'avais dit à tout le monde que j'allais faire le départ. Derrière, c'est rentré mais nous avons toujours été dans le coup avec différents coureurs de l'Equipe de France. Par la suite, je suis désolé mais lorsque Nicolas (Guillemin) est sorti, je crois qu'il a un petit peu oublié la course d'équipe. Il était costaud et il aurait quand même pu faire deuxième autrement, mais aussi favoriser la troisième place d'un équipier. Nous étions quatre dans le premier groupe de contre, dont trois français. Selon moi, il n'aurait pas fallu attaquer et laisser travailler le Belge. Mais bon, c'est comme ça.
J'ai des regrets pour la médaille de bronze mais pour l'or, il n'y avait rien à faire contre Pidcock aujourd'hui (dimanche). Il était clairement au-dessus du lot. Il mérite son titre. »

Antoine Raugel (France)
5e
« Pidcock était au-dessus du lot. On ne pouvait rien faire contre lui. D'ailleurs, c'est moi qui était dans sa roue lorsqu'il a attaqué, mais je n'ai simplement rien pu faire. Il était trop fort. Pour les deuxième et troisième places en revanche, nous étions plusieurs français à espérer quelque chose. Il y avait de quoi faire face au coureur belge. On a roulé ensemble pour essayer de décrocher l'Anglais mais le Belge a attaqué. Nicolas a contre-attaqué. Le plus dommage, c'est que Nicolas ait emmené le Belge avec lui. S'il était parti seul, peut-être qu'Antoine (Benoist) ou moi auirons pu prendre le bronze. C'est dommage. »

François Trarieux
Sélectionneur de l'Equipe de France
« Les coureurs avaient pour mission de faire exploser la course dès le départ pour essayer d'isoler Pidcock, qui était clairement le favori. Maxime Bonsergent est vite sorti. Derrière, l'idée était que les mecs fassent la cassure. Au début, ça a bien fonctionné. Mais Pidcock a simplement été plus fort. Il est rentré puis a contré. Il était clairement au-dessus.
Et puis, lorsque Pidcock est sorti, c'est Maxime (Bonsergent) qui a une nouvelle fois essayé d'y aller. Il avait déjà beaucoup donné juste avant et sans doute qu'à ce moment-là, il aurait plutôt fallu qu'Antoine (Raugel), par exemple, y aille. On aurait pu courir différemment s'il avait réussi à prendre la roue du Britannique, sans collaborer.
Notre principal regret, c'est de ne pas mettre deux coureurs sur le podium. Je pense que Nicolas (Guillemin) s'est un peu enflammé en milieu de parcours. Il a voulu montrer qu'il avait sa place. C'est vrai qu'il n'est pas toujours évident de penser au collectif, mais c'est dommage puisque nous avions une tactique collective mise en place auparavant. Je reste persuadé que l'on pouvait faire 2 et 3 en courant autrement. Il faudra bien debriefer la course.
Pour le reste de la saison, il va falloir faire avec Pidcock. Il est parti pour dominer la saison comme l'avait fait Jens Dekker l'an dernier. »

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Portrait de Antoine BENOIST
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