C'est vrai que je faisais partie des hommes à surveiller, mais j'étais un peu seul face à un grosse équipe belge, et un certain nombre de Français également. Je ne pouvais pas me permettre de faire trop d'efforts dans la course, au risque d'être battu par l'un d'entre eux à l'arrivée. J'ai choisi de ne pas prendre la course à mon compte. C'était un coup de poker, cela n'a pas payé... C'est le sport.

 

J'avais prévu de me préserver au maximum jusque dans le final, quoi qu'il arrive. Ce circuit était particulièrement rapide et beaucoup avaient prévu un sprint, donc je suis resté avec cette idée en tête d'un bout à l'autre de la course. Je suis redescendu quelques fois à l'arrière du groupe, pour faire tomber la pression. J'avais de bonnes jambes donc j'étais confiant sur le fait de pouvoir remonter en cas d'attaque. J'avais simplement envie de me faire oublier un peu.

 

Je ne pense pas qu'il y ait eu moins de pression que sur un Mondial. Il y avait beaucoup de tension entre les favoris. Aujourd'hui (dimanche), c'était une course importante. J'aurais certainement eu des choix plus difficiles à faire si ça avait été le Mondial, car la situation restait compliquée à gérer pour moi. Mais j'aurais peut-être fait plus d'efforts pour boucher les trous si l'enjeu avait été encore supérieur. Lorsque Toon Aerts a eu une certaine avance, j'ai compris que ce serait trop dur au milieu des grosses équipes, donc je me suis contenté de jouer la seconde place.