Tanguy Turgis : « Pousser la saison le plus loin »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Pilier de l’Equipe de France Juniors sur route lors de la dernière saison (vainqueur d'une étape du GP Général Patton et d'une autre étape sur le Tour du Pays de Vaud en Coupe des Nations) Tanguy Turgis est de retour dans les sous-bois. Le coureur de l’US Metro Transports qui rejoindra l’équipe suisse BMC Development la saison prochaine a décidé  "de se lancer à fond dans la saison de cyclo-cross". Quatrième hier à Nommay pour la finale de la Coupe de France Espoirs (le classement), il a montré qu’’il avait retrouvé une excellente condition physique. Le dernier vainqueur du Challenge Bkool-DirectVelo Juniors fait le point sur sa saison et ses ambitions avec DirectVelo.

DirectVelo : Est-ce que tu t’attendais à être aussi bien pour ta première année dans la catégorie ?
Tanguy Turgis : Avant la course, je visais un top 5 même si je  trouvais ça ambitieux. Finalement j’ai réussi mon pari si l’on peut dire ça comme ça !

« QUAND JE ME LANCE DANS UNE SAISON, C’EST TOUJOURS A FOND »

A quel moment as-tu perdu  le contact avec les trois premiers ?
J’ai enchainé deux erreurs de trajectoire à la mi-course et j’ai perdu une dizaine de secondes. J’ai tout donné pour revenir et je pense que j’avais bouché la moitié de mon retard mais il m’en a manqué encore un petit peu.

Comment abordes-tu la saison de cyclo-cross ? C’est un réel objectif pour toi ?
Ha oui ! De toute manière, quand je me lance dans une saison, c’est toujours à fond ! Je me prépare pour être en forme et je ne me suis même pas posé la question.

Tu n’as pas peur de laisser beaucoup de force cet hiver en prévision de la saison prochaine ?
Non pas du tout. BMC m’a donné son accord pour que je me consacre au cross cet hiver. Depuis que je fais du vélo, je fais la saison de cyclo-cross donc je ne vois pas pourquoi je ne l’aurais pas faite cet hiver. Je  couperai trois semaines après le cross et l’équipe sait qu’elle ne comptera pas sur moi pour le début de saison. En général, c’est plus tard que les équipes ont besoin de coureurs. Je sais déjà que je continuerai la saison jusqu’aux Championnats de France.

« TOUJOURS DIFFICILE A ENCAISSER »

Et pourquoi pas plus tard ?
Après ce sera les Championnats du Monde… Je ne veux pas trop me faire d’illusions car je sais que les places sont très chères. Bien sûr, si je refais ce genre de performance, je pourrais sans doute y penser mais je ne suis qu’Espoir 1.

Justement, comment s’est passé ton passage en Espoirs ?
Ce n’est jamais facile…Premièrement physiquement car j’ai repris la saison une semaine avant Bagnoles de l’Orne (14e lors de la deuxième manche de la Coupe de France, le classement). Je me sentais bien mais ça reste une reprise donc j’ai craqué en fin de course. J’y étais préparé mais c’est toujours difficile à encaisser quand tu sors d’une saison sur route avec plusieurs  victoires (neuf victoires, seize podiums).

Alors que cet hiver, tu as dû attendre le Championnat régional d’Ile de France pour t’imposer…
Et en plus les frères Dubau avaient couru en Elites (rires). Mais cette victoire m’a fait du bien car j’avais senti que les jambes répondaient de mieux en mieux et que je retrouvais de la puissance dans les lignes droites. C’est clair que quand tu es habitué à jouer la gagne en Coupe du Monde et que tu as du mal à entrer dans le top 5 d’un cross Elites, ça fait bizarre !


CDF CC #3 - Nommay : L'arrivée des Espoirs par directvelo

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