Lucas Dubau : « Vivre ma course à fond »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Déjà deuxième à Bagnoles-de-l’Orne (lire ici), Lucas Dubau a dû se contenter de la troisième place à Nommay pour la finale de la Coupe de France Espoirs. Mais cette fois, le coureur du Team Peltrax-CS Dammaries-lès-Lys a poussé Clément Russo dans ses retranchements. A la lutte avec le Champion de France Espoirs et Nicolas Pruvot (les réactions), le Champion d’Ile-de-France Elites a laissé filer la victoire dans une chute à quelques centaines de mètres de l'arrivée. Il revient pour DirectVelo sur cette finale (le classement) avant de se pencher sur la suite de la saison.

DirectVelo : Que se passe-t-il au moment de ta chute ?
Lucas Dubau : J’arrive sans doute un peu trop vite dans le virage car je venais de prendre la tête et je voulais relancer très fort dans la prochaine butte. J’ai peut-être pris trop de risques mais il y a le public qui nous pousse... C’est sans doute un petit manque de lucidité. Je n’avais plus qu’une minute à tenir et je pense que j’aurais pu m’imposer sans cette glissade.

« JE NE COMPRENAIS PAS POURQUOI JE N’ARRIVAIS PAS A LE SUIVRE »

Après la course, c’est la déception ou la satisfaction qui domine ?
C’est frustrant car j’avais fait deuxième à Bagnoles et je venais pour gagner. Il y a forcément de la déception. Je suis quand même content de ma course car je me sens de mieux en mieux même techniquement. En Coupe du Monde, je voyais que je pouvais rouler à la vitesse de Clément Russo même s’il n’a pas été au top (lire ici) mais je ne comprenais pas pourquoi pas je n’arrivais pas à le suivre en Coupe de France.

Aujourd’hui qu’est ce qui a fait la différence pour toi ?
J’ai changé ma manière de penser. Je pense que je m’y prenais mal. Quand Clément (Russo) est parti lors des deux dernières manches, j’étais 4e ou 5e et je me laissais endormir ou j’y allais mais avec un temps de retard. Hier (dimanche) je suis parti en me disant que je voulais gagner. Quand Clément (Russo) a pris cinq secondes d’avance, j’y suis allé. Je me suis dit : "c’est pas grave, je vais boucher le trou".

Et tu es revenu sur lui. Tu as même accéléré plusieurs fois jusqu’à ce dernier tour. Tu n’aurais peut-être pas osé prendre la course en main de cette manière en début de saison ?
C’est possible. Je me serais sans doute dit qu’il fallait attendre… Alors qu’en ce moment, je me sens vraiment bien et tu le sens sur le vélo. Tu sais qu’il faut tenter ta chance.

« JE PEUX JOUER LE PODIUM EN COUPE DU MONDE »

Place à la Coupe du Monde maintenant avec Namur (le 18 décembre) et Zolder (le 26 décembre). Qu’espéres-tu ?
Un podium ! J’ai vu à Zeven que j’en étais capable. A deux tours de l’arrivée, j’étais dans la course pour la victoire. Malheureusement j’ai déjanté… Je finis 10e mais je pense que je peux jouer le podium même si c’est peut-être compliqué pour la victoire. Il ne manque rien !

Comment vis-tu l’atmosphère de la Coupe du Monde ?
Je commence à être habitué à disputer les manches avec l’Equipe de France. J’aime l’ambiance et la pression de ces événements. C’est pour vivre ces moments que je vis ! Je n’y vais pas pour être spectateur et ramener un top 10. J’y vais pour vivre ma course à fond et me frotter aux meilleurs. Ce n’est pas du tout quelque chose qui me bloque au contraire.

Comment vas-tu te préparer avant les Championnats de France ?
L’an dernier, j’étais resté en Belgique pour faire un cross mais je ne pense pas le faire cette année. Je terminerai mes partiels (2e année de Staps) juste avant Namur donc j’aurai besoin de récupérer entre les deux manches. Je pense qu’il faut garder de la fraicheur pour le mois de janvier. Et le gros objectif du Championnat de France !

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