Une bonne remise en question pour Gordon De Winter

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Gordon De Winter a passé la semaine dernière à Calpe avec son grand frère Ludwig à l'occasion du stage de WB-Veranclassic-AquaProtect. Parti d'Espagne juste avant le début des intempéries, le coureur d'AGO-Aqua Service a ainsi pu profiter des bonnes conditions climatiques et de l'encadrement d'une équipe professionnelle. "C'est l'idéal. Cela m'a permis de m'intégrer davantage au système même si je ne débarque pas en terrain inconnu puisque je connais déjà les mécanos et les soigneurs. J'ai enchainé les sorties et ai bénéficié des massages. J'ai également reçu des conseils en nutrition. C'est mieux que de loger dans un appartement tout seul", relate-t-il à DirectVelo.

LÂCHE APRES VINGT KILOMETRES

L'ancien coureur du CC Chevigny a donc déjà pu tisser des liens avec les nouveaux coureurs de l'équipe wallonne, notamment les Flamands qui ont fait forte impression au jeune homme. "Le lien est bien passé avec eux. Ils sont très axés sur les moyens technologiques. Ils sont rigoureux sur les détails en terme de puissance. Avant, je fonctionnais à l'ancienne mais cela me donne envie de m'y mettre davantage."

Pour sa première campagne Espoirs, le fils de Gauthier De Winter a connu les deux extrêmes. Lâché après vingt kilomètres sur le Grand Prix de Francfort, il s'est remis en question et a changé son approche. "J'ai terminé mes études et j'ai décidé d'être beaucoup plus professionnel." Les résultats ne se sont pas fait attendre puisqu'il a pris la deuxième place sur le Grand Prix des Marbriers (1.2) et a terminé du quatrième du classement final du Tour de Flandre Orientale (2.13).

ROULER POUR LA VICTOIRE

Désormais conscient de ses possibilités, l'Espoir 2 gardera son style d'attaquant, comme sur le premier rendez-vous de la saison Bruxelles-Opwijk (1.12). "Je veux tout de suite répondre présent. Si je suis bien, je tenterai ma chance. Si cela ne marche pas, je me mettrai au service de mes sprinteurs, Lionel Taminiaux, Franklin Six, Charlie Arimont."

Au-delà de ce premier Interclub, Gordon De Winter vise la constance sur la période des classiques. "Je n'aime pas trop pointer une course en particulier. Je pense qu'il est plus intéressant d'être performant plusieurs semaines consécutives. Cela fait deux mois que je bosse comme un professionnel. J'espère que ce sera la grande différence par rapport à l'an dernier. Je travaille sur certains détails comme mon sprint, mon point faible", détaille le Binchou.  

Dynamiteur né, le cadet de Ludwig envisage quand même de tempérer ses ardeurs sur certaines événements. "J'ai toujours été généreux dans l'effort. Auparavant, je roulais dans un groupe pour m'assurer qu'on irait au bout et faire une placette. Maintenant, ce ne sera pas le plus important. Il s'agira désormais de conserver des forces pour tenter de remporter la course. Par exemple, si je retourne sur le Tour de Namur, j'irai dans l'intention de faire un classement général", annonce-t-il.

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