Dimitri Peyskens, de Marseille à Oman

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Dimitri Peyskens effectuera ses débuts professionnels ce dimanche au Grand Prix La Marseillaise sous la vareuse de WB-Veranclassic-Aqua Protect. Mais l'ancien coureur de Veranclassic-Ago connait bien cette épreuve avec laquelle il aimerait prendre une petite revanche personnelle. "L'année passée, je termine 30e alors que je me sentais très bien. Mais une faute de placement à un mauvais moment m'a coûté un meilleur résultat. Certainement un manque d'expérience", confie-t-il à DirectVelo.

De l'avis de nombreux de ses coéquipiers, le Brabançon semble déjà posséder un bon coup de pédale avant ce premier rendez-vous. "Durant les dernières saisons, j'ai construit une belle base. Je n'ai pas besoin de beaucoup de temps pour être à l'aise sur les entrainements d'endurance. Je ne suis pas encore à 100% mais je suis satisfait de la forme actuelle."

PLAISIR RETROUVE

Ce contrat chez les pros est arrivé au moment où Dimitri Peyskens ne s'y attendais plus. "Je m'étais moins concentré sur ce problème en 2016. J'ai surtout retrouvé le plaisir de rouler chez Veranclassic-AGO. J'ai passé un cap mental. Je suis devenu plus lucide." A 25 ans, le médaillé de bronze au dernier Championnat de Belgique Elites-sans-Contrat passe professionnel sur le tard mais il n'estime pas que ce soit un handicap. "Regardez Oliver Naesen par exemple. Cela ne l'a pas empêché de tout déchirer dès ses débuts. Cela ne veut rien dire."

FLECHE BRABANCONNE EN PLEIN COEUR

A l'aise sur les terrains vallonnés, le citoyen d'Hoeilaart fait donc partie du groupe pour les classiques wallonnes mais Dimitri Peyskens a clairement un coup de coeur pour l'épreuve qui précède la trilogie Amstel-Flèche-Liège, la Flèche Brabançonne. "J'ai gagné l'année passée une course régionale là-bas. Qui sait, cela me portera peut-être bonheur à nouveau", plaisante le troisième du Tour de Liège 2015. "C'est sûr que c'est une course que j'affectionne. Premièrement, le parcours me convient bien avec ces petites bosses. Deuxièmement, je roule à domicile. J'ai de la famille qui habite là-bas. Je tenterai de réaliser le meilleur résultat possible, c'est sûr."

LA MONTAGNE, UNE PREMIERE DEPUIS TROIS ANS

Après le Grand Prix La Marseillaise, le vainqueur du Mémorial Albert Fauville sera aligné sur le Tour d'Oman dont le classement général se dessinera sur les pentes de Green Mountain. Ce seront des retrouvailles avec la montagne pour le coureur de 25 ans. Sa dernière épreuve pour grimpeurs date du... Tour de l'Avenir 2013. A l'époque, il était au service d'un certain Louis Vervaeke (maintenant chez Lotto-Soudal). Il s'en souvient très bien. "J'étais le coureur qui devait l'accompagner le plus longtemps possible. Sur les pentes de La Madeleine, je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Il a eu une panne de jambes, sans doute le stress. J'ai ainsi pu faire un top dix sur une étape de montagne et terminé vingtième du général."

Fabio Aru, Tejay Van Garderen, Romain Bardet ont déjà confirmé leur participation pour le rendez-vous dans le Moyen Orient. Dimitri Peyskens se dit "curieux de voir ce que cela va donner contre le niveau WorldTour. Je pourrai me rendre compte de la différence qui existe avec des coureurs de ce calibre." Surtout, il veut en tirer un bénéfice en vue des rendez-vous d'avril. "Je suis davantage un puncheur qu'un grimpeur. Il faut se fixer des objectifs réalisables en fonction de son gabarit. Si tu passes bien Oman, alors tu seras à l'aise sur les classiques ardennaises, ça c'est le plus important", conclut-il.

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