Guillaume Martin : « Je trace ma route »

Crédit photo Kramon

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Même si Guillaume Martin dispute sa deuxième saison professionnelle, il s’apprête à découvrir les courses du début de saison à commencer par le GP La Marseillaise. A 23 ans, le coureur de l’équipe Wanty-Groupe Gobert démarre 2017 avec de grandes ambitions. Il a déjà répondu présent l’année dernière avec une deuxième place  sur le Tour d’Autriche et une quatrième sur le Tour de l’Ain. Et le tout malgré une blessure au genou qui l’a éloigné des pelotons jusqu’au mois d’avril. Avec les courses du WorldTour et le Tour de France dans un coin de sa tête, il partage ses attentes avec DirectVelo.

DirectVelo : Comment te sens-tu deux jours avant de commencer cette deuxième saison ?
Guillaume Martin : Je suis bien. Surtout quand je repense à l’année dernière. J’étais au fond du trou à la même période puisque je m’étais fait opérer du genou mi-décembre. Je savais que j’avais encore un bon mois à attendre avant de pouvoir refaire du vélo (il a repris l’entrainement fin février, NDLR). Alors forcément, j’aborde le début de saison complétement différemment.

« OMAN SERA UN PREMIER TEST »

Avec plus de pression ?
C’est vrai que j’ai repris la saison dernière sans pression du tout car je savais que j’étais en retard par rapport aux autres coureurs. Je suis revenu sur les Classiques Ardennaises, mon seul objectif était de finir. J’ai réussi à le faire sur la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège dans des conditions difficiles. J’ai pu voir en Romandie et sur le Dauphiné que j’étais dans le rythme. Cette saison, j’ai envie d’être performant dès le GP La Marseillaise.

Le nouveau parcours plus difficile (lire ici) pourrait te convenir, est-ce que c’est un objectif ?
Je ne connais pas du tout. Je ne peux pas dire que c’est un objectif et je n’en fais pas une fixation. Je ne ferai pas Bessèges, je suis déjà tourné vers le Tour d’Oman. Ce sera le premier test de la saison pour moi.

Tu auras donc des ambitions différentes sur les courses WorldTour ?
J’ai pu voir la saison dernière que je n’étais pas ridicule. J’étais dans l’échappée à Plouay et il m’a manqué trois kilomètres pour jouer la victoire. C’est encourageant pour la suite. J’ai coché de grands rendez-vous au début de saison avec le Tour de Catalogne, les Ardennaises et le Tour de Romandie qui sera l’objectif principal de ce cycle. Le Tour de France ? On y pensait tous dans l’équipe. Wanty-Groupe Gobert a fait ce qu'il fallait pour y être, que ce soit en remportant l’Europe Tour en 2016 ou en recrutant des coureurs français à l’intersaison.

« UNE CONFIRMATION ET UNE BONNE SURPRISE »

Avec tes résultats sur le Tour d’Autriche ou le Tour de l’Ain, tu te sens prêt à jouer un rôle de leader sur le WorldTour ?
Oui, l’équipe a montré en Autriche ou dans l’Ain qu’elle pouvait me placer dans les meilleures conditions. Après je sais que sur le WorldTour, le placement est primordial. Il ne faut rien laisser au hasard que ce soit au niveau de sa condition ou de la course en elle-même. Même s’il faut parfois se faire une place quand on vient d’une équipe Conti Pro.

Est-ce que tu t’es surpris en 2016 ?
Je ne m’attendais pas à grand-chose. C’est toujours l’inconnu quand on débarque en pro même si je sais de quoi je suis capable. Je ne suis pas quelqu’un qui doute. Mais c’était une bonne confirmation et une bonne surprise aussi !

Est-ce qu’on peut dire aussi que c’est un signe envoyé aux équipes françaises ?
Non ! Je n’ai aucune rancœur. Je suis très bien avec Wanty et je veux m’inscrire dans la durée avec l’équipe (Il a prolongé son contrat jusqu'à fin 2018, NDLR). Je trace ma route et je me  concentre sur mes performances.

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