La semaine dernière, la petite troupe du sprint français s'est réunie au vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines, à quinze jours de la reprise de la Coupe du Monde sur piste à Cali (Colombie) (voir les sélections). L'entraîneur des sprinters, Herman Terryn, fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel était le but de ce stage ?
Herman Terryn : La préparation des deux Coupes du Monde qui arrivent (Cali et Los Angeles, NDLR). Les coureurs sont répartis entre le pôle de l'INSEP et Saint-Quentin-en-Yvelines. Ce stage a permis de réunir tout le monde et donc de travailler la vitesse par équipes.

Dans quelle forme as-tu retrouvé les coureurs ?
La forme était correcte mais les conditions n'étaient pas extraordinaires car il ne faisait pas très chaud au vélodrome. L'idéal aurait été de le faire un peu plus tôt. Les coureurs étaient encore à un moment où ils travaillaient beaucoup. D'ici quinze jours, avec la récupération, j'espère qu'ils auront élevé leur niveau.

MELISSANDRE PAIN DEMARREUSE

Où en est la vitesse par équipes ?
Sur les deux manches de Coupe du Monde, nous ferons tourner l'effectif et tester certains coureurs sur des postes qui ne leur sont pas habituels. Tous les coureurs qui seront à Cali seront susceptibles de rentrer dans l'équipe de vitesse. Chez les Dames, Mélissandre Pain sera la démarreuse car c'est un de ses points forts.

Les Coupes du Monde auront-elles de l'influence sur la sélection pour le Championnat du Monde de Hong-Kong ?
Depuis le début de saison, certains ont déjà prouvé des choses. Si on fait rentrer des jeunes sur les deux dernières manches, c'est qu'ils ont le niveau et pour leur faire acquérir de l'expérience en vue d'objectifs plus lointains comme les Jeux de 2020. Les années post-olympiques sont idéales pour ça. Mais pour le Championnat du Monde, il faut déjà de l'expérience. Sur les Coupes du Monde, les coureurs devront aussi aller gagner des quotas de places pour Hong-Kong. La sélection sera annoncée une semaine après Los Angeles.

FRANCOIS PERVIS LE MIEUX PLACE POUR LES QUOTAS

Ces Coupes du Monde marquent aussi le retour de François Pervis.
A la demande du DTN, nous lui avons fait passer des tests chronométrés à Saint-Quentin pour évaluer son niveau. Ils se sont plutôt bien passés compte tenu de ses conditions d'entraînement depuis  son retour du Japon. On l'a sélectionné pour deux raisons : nous misons sur une augmentation de son niveau par la remise dans le bain d'un entraînement de qualité et aussi grâce à sa place au classement UCI du keirin (31e). Il est le Français le mieux placé pour aller chercher un quota supplémentaire pour la France.

Grégory Baugé et Michaël D'Almeida ont-ils encore leurs chances pour le Championnat du Monde ?
J'ai parlé avec eux. Actuellement, leur objectif premier n'est pas de participer aux Coupe du Monde. Mais en tant qu'entraîneur, il n'y aurait pas eu de problème pour les tester. Pour les Championnats du Monde, ils gardent leurs chances de participer. Ils restent tout de même, avec François Pervis, les derniers Français médaillés olympiques.