L'Equipe de France Espoirs débute sa saison ce mardi, face aux professionnels, sur le Tour de La Provence (2.1). L'occasion de voir de nouveaux visages comme le sprinteur Adrien Carpentier, qui pourrait être l'homme fort des bleus les deux premiers jours. A la veille de l'épreuve, Pierre-Yves Chatelon, le sélectionneur national, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Qu'attends-tu du Tour de La Provence ?
Pierre-Yves Chatelon : Comme l'an dernier, il n'y a pas la pression du résultat. Nous sommes là pour que les coureurs découvrent le niveau pro. C'est sûr que les amateurs sont en retard par rapport aux pros qui ont déjà pas mal couru. Mais être ici permet de prendre un peu de cylindrée dans la perspective de la Coupe des Nations. Quand tu sors d'une classe 1, tu trouves plus facile une course Espoirs...

« FAIRE UN GROUPE »

Il y a beaucoup de nouveaux (voir la sélection)...
L'objectif reste de faire un groupe ce qui n'est pas toujours évident. Il faut intégrer les nouveaux. Il y a eu le stage en Espagne qui a permis de commencer à le faire. Et puis j'ai récupéré notre Yoann Paillot national.

Pourquoi ?
Il le mérite sur ce qu'il fait depuis l'an dernier et son retour chez les amateurs. Il marche toujours en début de saison. C'est aussi un clin d’œil par rapport à son passé chez Marseille-Provence KTM. Il a envie de bien faire sur ces routes... Je l'avais mis à tout hasard sur le bulletin d'engagements mais je voulais prendre uniquement des Espoirs. Finalement, Odrian Champossin étant blessé au genou, je ne voyais pas trop qui mettre à sa place. Ça aurait pu être Clément Orceau (Vendée U) mais il a confirmé tardivement pour être ici. On va le laisser valider ses résultats actuels. Il y a déjà assez de sprinteurs dans l'équipe...

« ADRIEN CARPENTIER PEUT ETRE RAPIDE »

L'an dernier, tu as cherché longtemps un sprinteur...
Il n'y en avait pas. Adrien Carpentier peut être très rapide. Jules Roueil va vite, Simon Sellier également mais ce ne sont pas des purs sprinteurs. Nous avons fait des sprints au stage et Adrien était au-dessus des autres en vitesse pure. Nous n'avons pas travaillé de train. Quand le contexte est relevé comme ici, il faut plutôt se caler sur ce que font les équipes pros qui sont bien organisées. Plutôt qu'un train complet, il faut un lanceur et des coureurs qui peuvent replacer le sprinteur.

Adrien Carpentier sera donc le sprinteur cette semaine ?
Il y a des chances. Mais il ne faut pas lui mettre de pression. On va le laisser arriver tranquillement. Pendant la saison, on va essayer plusieurs sprinteurs plutôt que de se focaliser sur un seul.

Aurais-tu pu prendre un pro pour le Tour de La Provence ?
Je me suis posé la question pour Jérémy Lecroq. Il a fait un bon début de saison avec Roubaix-Lille Métropole. Mais je le laisse avec eux. En revanche, Lecroq et Touzé reviendront peut-être dans le jeu pour les deux premières manches de la Coupe des Nations, la Kattekoers et le Tour des Flandres Espoirs. Ils ont réalisé un bon petit début de saison.

VALENTIN MADOUAS EN LEADER

Qui imagines-tu pour être leader sur ce Tour de La Provence ?
Il y a Valentin Madouas -notre photo-. Je pense qu'il sera bien. Il était en bonne condition au stage. Mais je ne sais pas s'il pourra passer Notre-Dame-de-la-Garde ce jeudi sur la dernière étape. Sofiane Merignat peut passer. C'est le régional... Lui a tout à gagner d'être ici.

Et sur la saison ?
Valentin Madouas va se dégager comme un fer de lance de l'Equipe de France. Il y a aussi Benoît Cosnefroy, que je n'ai pas retenu cette semaine. Les Chambériens n'ont pas commencé la saison. Ce n'était pas rendre service de les faire débuter sur une classe 1... D'autant plus que Benoît a été malade au stage. Il n'avait rien pu faire.