Grégoire Tarride « attendait ce moment depuis six ans »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Début de saison intéressant pour Grégoire Tarride. Alors que le coureur de l'AVC Aix-en-Provence avait eu du mal à se mettre en évidence ces dernières saisons pour son retour chez les amateurs, il a été tout près de réaliser un joli coup ce dimanche sur le Grand Prix Pierre Pinel à Montastruc. 2e à l'arrivée, seulement battu par Flavien Maurelet (lire son interview), l'ancien professionnel se dit satisfait de cette performance. "Je suis rentré sur l'échappée en cours de route, notamment avec Julien (Trarieux, son équipier). J'avais roulé pour lui sur le GP du Pays d'Aix et cette fois, c'est lui qui s'est sacrifié pour moi car il disait ne pas être au top", relate Grégoire Tarride auprès de DirectVelo.

A 15 kilomètres de l'arrivée, le coureur de 25 ans sort du groupe de tête, seulement flanqué de Stéphane Poulhiès et Flavien Maurelet. "On ne s'entendait pas trop devant et du coup, c'est rentré. Mais je suis ressorti avec Flavien. Cette fois, l'entente était très bonne et on a pu aller au bout ensemble". Tarride tente de se débarrasser de son dernier adversaire à la flamme rouge, dans un dernier petit talus. "Mais il m'a repris aux 500m et derrière, il était simplement plus fort que moi au sprint". S'il aurait préféré l'emporter, l'ancien lauréat d'étape sur le Tour Alsace se dit malgré tout très satisfait de sa condition actuelle. "Je suis vraiment dans les clous. Bien sûr, le début de saison n'est jamais le moment où je marche le mieux mais je me sens déjà très bien. En plus, l'équipe est dans une bonne dynamique", se réjouit celui pour qui "tout roule".

« TOUT EST BIEN REGLE »

Diplômé en ostéopathie, Grégoire Tarride a son cabinet depuis octobre dernier. Une situation qui change énormément de choses pour l'Aixois. "J'ai acheté mon cabinet à Antibes et ça marche très bien. J'ai un emploi du temps bien chargé mais j'arrive à parfaitement gérer le boulot et le vélo, comme j'ai une profession libérale. Tout est bien réglé : je prends mon mercredi et parfois mon dimanche pour me faire de longues sorties et le reste de la semaine, j'essaie d'aller rouler un peu le matin puis de travailler l'après-midi". Surtout, Grégoire Tarride n'a plus ce stress permanent qui l'a accompagné durant de longues années. "Depuis mon Bac, j'ai eu cinq années d'études, y compris pendant mes saisons pros, et ça pèse. Il y avait toujours cette tension quant au fait d'obtenir mon diplôme ou non. Aujourd'hui, je suis posé, et complètement libéré. J'ai bossé dur si longtemps pour ça : j'attendais ce moment depuis six ans". 

Grâce à cette nouvelle situation professionnelle, Grégoire Tarride retrouve de nouvelles ambitions sur le vélo. "J'ai à nouveau l'envie et la possibilité de m'investir. J'ai plus de temps pour souffler, pour récupérer. Je pense pouvoir faire une belle saison et me faire plaisir. Je ne sais pas trop jusqu'où je peux aller mais je retrouve des ambitions". Nul doute que cette deuxième place dimanche ne fera que conforter Grégoire Tarride dans ses positions.

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