Andrea Vendrame a bougé au bon moment. Présent dans le contre de onze coureurs, avec notamment Flavien Dassonville (HP BTP-Auber 93) et Anders Skaarseth (Joker Icopal) qui se jouaient la victoire finale, il a fait le saut à cinq kilomètres de l'arrivée pour revenir sur les deux échappés. "Elie Gesbert venait d'attaquer Alex Turrin, rapporte-t-il à DirectVelo. J'ai donc repris Turrin et nous revenons ensuite sur Gesbert. On se retrouve un petit moment à trois, puis on distance, suite à une attaque de Gesbert, Turrin dans la côte de la Pinterie qui précédait l'arrivée. Nous avons collaboré jusqu’au sprint."

Grâce à ce succès, l’Italien permet à son équipe, la Continentale Pro Androni Giocattoli, de ne pas repartir bredouille de Bretagne. Lui avait terminé ces trois derniers jours : 3e, 8e et 9e. "En débarquant sur cette course, je savais que j’avais des bonnes sensations", indique le coureur classé cette année 3e d’une étape du Circuit de la Sarthe et 7e de la Classic Loire-Atlantique. "Je voulais bien faire aujourd'hui, fait-il savoir. Je sentais que j'avais encore des bonnes jambes."

Le parcours de cette ultime étape, disputée sur une distance de 145 kilomètres, entre Saint-Brice-en-Coglès et Fougères, plaisait sur le papier au coureur âgé de 22 ans. "Il correspondait clairement à mes caractéristiques", dit ce bon puncheur, ancien vainqueur du Giro du Belvédère (1.2U). Le terrain escarpé breton lui a rappelé un bon souvenir. "Ça m’a fait penser au circuit de Plumelec", sourit le coureur classé au sprint, en septembre dernier, 3e du Championnat d’Europe Espoirs.

Ce Tour de Bretagne met ainsi en pleine confiance Andrea Vendrame qui s’apprête à enchaîner les courses. "Je vais disputer ces prochains jours le GP de Lugano, les 4 jours de Dunkerque et le Tour de Castille et Leon. A part Dunkerque, je ne sais pas si je vais revenir prochainement en France. Je dois discuter de la suite de mon programme avec mes directeurs sportifs", conclut celui qui réussit bien dans l’Hexagone.