En avril, Corentin Dubois a aligné douze jours de course en 2.2, entre le Tour du Loir-et-Cher et le Tour de Bretagne. S'il a terminé cette dernière épreuve en panne sèche, c'est bien la faute d'une fringale et pas d'un jour sans.

"La récupération  c'est mon point fort. Au fil des étapes, je m'améliore. C'est pour ça que l'équipe m'a fait confiance", affirme le sociétaire du Team U Nantes Atlantique à DirectVelo. "Au début, je ne devais pas faire le Tour de Bretagne mais comme le Tour du Loir-et-Cher s'est bien passé [38e et 7e Français NDLR], ils m'ont engagé après avoir bien récupéré", indique le coureur de 20 ans.

Sa participation à la course du Centre-Val de Loire lui a permis de s'habituer à la tension du peloton dans les classes 2. "Au Loir-et-Cher, j'ai trouvé que ça frottait davantage et ça m'a bien habitué avant le Bretagne. J'ai appris le placement. En classe 2, c'est plus cadenassé, contrôlé, ça aide un peu."

LA FRINGALE A FOUGERES

Le Tour de Bretagne s'est terminé quasiment dans le jardin de Corentin Dubois, ou du moins, sur ses routes d'entraînement autour de Fougères. "Dès que j'ai connu le parcours, j'ai reconnu plusieurs fois le tracé. Chaque hiver, j'emprunte une partie du début d'étape. Il y a souvent vent favorable à cet endroit et ça se tend à chaque fois. Je savais qu'à la sortie de Billé, ça pouvait casser. A la sortie du bourg de Parcé [la commune suivante NDLR], j'ai tenté ma chance avec deux autres coureurs. Puis les costauds sont rentrés sur nous. J'ai tout de suite compris que ça allait plier derrière", raconte-t-il.

Une fois rendu sur le circuit final, le coureur de l'UC Nantes-Atlantique était bien occupé, trop pour mettre la main à la poche. "Dans la montée ce n'était pas possible , ensuite on était toujours en prise et dans les virages je faisais attention", explique-t-il. A cause de cette fringale, il recule en fin de course et celui qui travaille dans un McDo se jette sur un gros sandwich à l'arrivée.

STAGE MONTAGNE AVANT L'ISARD

Après une semaine de coupure, Corentin Dubois va préparer son prochain rendez-vous : la Ronde de l'Isard. Encore une classe 2, réservée aux Espoirs. "Je pars pour un stage dans les Pyrénées avant."

L'ancien sociétaire du Team Bricquebec Cotentin ne s'attendait pas, en début de saison, à courir tant de belles courses. "J'ai tout de suite été aligné sur le premier front. Les dirigeants sont contents de mon Tour de Bretagne. Kévin Perret, avec sa place de 2 nous a montré la voie", conclut-il.