La vie à Bourges

Crédit photo 500px.com/thomas_maheux

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A 19 ans, Marion Borras fait figure de vétéran au Pôle France Jeune de Bourges. "Nous sommes deux, avec Thomas Denis, à être là depuis le début", constate-t-elle pour DirectVelo. Si le coureur du Vendée U a apporté les premiers titres de Champion d'Europe au Pôle, la sociétaire de l'UC Pontcharra a glané une médaille d'argent Championnat du Monde Juniors de poursuite. "Le projet est centré sur la piste mais nous n'oublions pas la route", ajoute-t-elle.

Mais le vivier de Bourges déborde largement de la cuvette des vélodromes. Samuel Monnerais, le Conseiller Technique National chargé du Pôle, avait décidé de retenir Marie Le Net avant même qu'elle ait posé ses boyaux sur du bois, elle, la spécialiste des sous-bois. "Je ne faisais pas de piste avant l'an dernier. Mon entraîneur m'a conseillé d'essayer. Je dispute le Championnat départemental de poursuite, je le gagne. Je dispute le Championnat régional, je gagne aussi. Au Championnat de France, j'endosse deux maillots tricolores en poursuite et en course aux points, moi qui courrais après depuis des années", relate la Junior 1ère année.

J'AI APPRIS A M'ENTRAINER

A son arrivée au Pôle de Bourges, Marion Borras roulait deux à trois heures par semaine. "Si j'étais restée chez moi à Grenoble, l'entraînement sur piste aurait été plus difficile. Il n'y avait que le vélodrome d'Eybens à côté de chez moi. A Bourges, nous bénéficions d'entraîneurs compétents. J'ai appris à m'entraîner, à me faire mal, à étudier les courbes de ma fréquence cardiaque, mes Watts. Avant de venir ici, je ne connaissais pas ma PMA", indique-t-elle. La préparation hivernale permet aux coureurs de toucher à d'autres sports. "Nous avons fait de la marche, des sports co, de la musculation. Grâce à ce travail, j'ai senti une amélioration sur le vélo", ressent la sociétaire du VC Pontivy. "Sur route, j'arrive à mieux me placer à l'avant, à frotter. En Coupe des Nations, je suis parvenue à faire des place au sprint alors que je n'étais pas du tout sprinteuse avant", constate-t-elle.

Il n'y a pas qu'au niveau physique que les coureurs enregistrent des progrès. "Au niveau tactique, j'ai beaucoup appris", ajoute Donavan Grondin, "dans les courses nous protégons le mieux placé après le contre-la-montre, par exemple."

LE VIDE APRES LE BAC

Le Pôle de Bourges recrute dès les rangs Cadets. La question de la scolarité est donc primordiale. "Il y a un collège et un lycée à côté du CREPS avec des horaires adaptés", indique Marion Borras qui, elle, a quitté le lycée, bac en poche. "La formation post-bac est un problème actuellement car il n'y a pas d'université à côté", relève Samuel Monnerais. Rémi Huens, bachelier, a quitté géographiquement le Pôle de Bourges tout en restant dans l'effectif. "Je suis des cours par correspondance", décrit la Rhône-alpine.

Ecole, entraînement, tactique, la boussole du Pôle de Bourges indique toujours la direction de la performance sur la piste. Marie Le Net l'a bien compris. "Il faut faire des choix. J'ai arrêté le cyclo-cross. Je suis là pour préparer le Championnat du Monde Juniors de poursuite par équipes."

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Portrait de Donavan GRONDIN
Portrait de Marie LE NET