Avec Tom Dernies, Julien Stassen est le dernier rescapé de l'équipe Wallonie-Bruxelles 2013 encore présent dans l'effectif actuel. D'ailleurs, le Liégeois rempile pour une saison supplémentaire chez les Jaunes et Noirs."La direction est content de mon travail de l'ombre, c'est-à-dire rester auprès de mes leaders", déclare-t-il à DirectVelo. Alors que la plupart des coureurs sont jugés d'après leurs résultats, le coureur de 28 ans est avant tout évalué selon la qualité de sa besogne. "C'est sûr que ce n'est pas là qu'il faut regarder car une septième place sur le Circuit de Wallonie, ce serait un peu maigre pour rester chez les pros", plaisante-t-il.

DE UN À QUATRE LEADERS

D'une année à l'autre, le 11e du Grand Prix de Pérenchies soutient ces leaders. En 2016, il a passé la majorité de son temps avec Baptiste Planckaert tandis que cette saison, il doit rouler pour quatre chefs de file différents: Roy Jans, Justin Jules, Alex Kirsch et Maxime Vantomme. "En soi, mon travail est le même. Ce sont des leaders dans des courses différentes. Justin est celui qui ressemble le plus à Baptiste qui était présent sur tous les terrains. Roy est le sprinteur pour les courses plates. Alex et Maxime sont plus des costauds. Des quatre, c'est Maxime qui demande le moins qu'on roule pour lui. Je pense que cela vient du fait qu'il ait dû se débrouiller tout seul à Roubaix pendant trois ans", explique-t-il.

En 2018, Julien Stassen entamera sa sixième campagne chez les professionnels avec un souhait affiché: refaire les classiques flamandes. "Je préfère les flandriennes aux wallonnes. Elles me conviennent mieux et l'ambiance est toujours particulière. Pour le reste de l'année, les courses se ressemblent. De toute façon, mon rôle restera le même."

ACCIDENT SUR UNE PISTE CYCLABLE

Cette prolongation de contrat arrive dix jours après son léger accident à l'entrainement (voir l'image). "J'étais sur une route avec piste cyclable à double sens. Une voiture sortait d'un parking. La dame a regardé des deux côtés. Elle s'est engagé au moment où j'arrivais. Je suis passé sur le capot. Pas de bobo mais le vélo, un peu endommagé, est resté coincé dans la roue avant-droite du véhicule. Pour le même prix, je me prends la vitre passagère et je me fais très mal."

Cet incident rappelle une nouvelle fois que le "risque zéro n'existe pas". Julien Stassen aimerait surtout adresser un message aux jeunes. "Quand on est pro, on peut croire qu'on sait rouler à vélo et que par conséquent, il ne peut rien arriver. On est toujours à la merci d'un accident", conclut-il.