Tarteletto-Isorex : « Satisfaire les partenaires »

Crédit photo Pascal Vande Putte

Crédit photo Pascal Vande Putte

Quand on demande la révélation de l'équipe Tarteletto-Isorex au manager Peter Bauwens, la réponse fuse : "Rob Ruijgh". Pourtaut, du haut de ses 31 ans, le Néerlandais n'est pas un novice dans le peloton. Après un premier feuilleton de carrière qu'il l'a emmené vers la 20e place du Tour de France 2011, Rob Ruijgh est devenu l'attaquant modèle. Il est arrivé à prendre l'échappée sur la majorité des courses télévisées. Pour récompenser les nombreux kilomètres en tête de course, le coureur de 31 ans s'est offert son premier succès UCI sur le Tour d'Iran (2.1) "Au niveau de la motivation, il revenait de loin. En 2014, il est passé du WorldTour à la Continental. Ce ne fut pas évident pour lui moralement mais quand je vois le rendement qu'il a eu pour sa première saison chez nous. C'est tout simplement phénoménal", commente Peter Bauwens.

Outre le Tour d'Iran, l'équipe Tarteletto-Isorex a engrangé six autres succès, mais ces chiffres ne se reflètent pas la saison 2017. "Nous avons été souvent à l'attaque et nous avons signé des places d'honneur sur les courses professionnelles. Peu d'équipes peuvent se vanter de jouer sur les deux fronts. Notre sprinteur Jelle Mannaerts a accroché plusieurs podiums et Top 10 très intéressants et j'espère qu'il continuera sa progression en 2018 pour nous apporter la cerise sur le gâteau: une victoire UCI."

PASSER À LA TÉLÉ

En 2018, la formation jaune et bleue poursuivra un double objectif à savoir être la meilleure équipe Continental du pays tout en engrangeant un maximum de visibilité. D'ailleurs, le recrutement pour la saison prochaine va dans ce sens avec les arrivées notamment de David Boucher, Ylber Sefa, Kevin De Jonghe et Alexander Maes. "Avec David Boucher et Ylber Sefa, j'ai deux éléments qui iront tout le temps à l'attaque. Ils ne savent pas rester dans le peloton. Ce sera l'idéal pour les courses télévisées. Kevin De Jonghe et Rob Ruigh formera un bon duo pour les épreuves vallonnées, tandis que nous aurons trois éléments rapides dans l'équipe en cas d'arrivée massive: Jelle Mannaerts, Niels De Rooze et Alexander Maes."

L'équipe est compétitive sur papier associée à un bilan financier au beau fixe. "Soyons clairs, trouver des partenaires dans le cyclisme n'est pas facile. Les miens sont satisfaits. Peut-être en partie grâce à notre présence sur les trois fronts : la piste, le cross et la route. Cependant, je dois rester à leur écoute. Pour l'an prochain, ils ont manifesté leur souhait de nous voir encore davantage sur des courses télévisées." D'ailleurs, Peter Bauwens concocte actuellement un programme dans ce sens. "J'en suis déjà à 150 jours de course et nous irons nous produire à l'étranger pour accroitre notre visibilité. Nous éviterons les courses comme le Tour de Liège ou le Tour de Namur. Attention, ce sont des épreuves de renommée à l'échelle nationale mais elles n'apportent rien en terme de visilité pour le sponsor. Il en va d'ailleurs de même pour la Topcompétition qui n'a plus de sens à mes yeux."

PRÊTS POUR LA CONTI PRO FIN 2020

Ambitieux, Peter Bauwens annonce déjà la couleur pour les années à venir: le Tour de France d'ici 2025. "Je ne suis pas fou. Je veux y aller étape par étape. Fin 2020, nous devons être prêt pour la deuxième division du cyclisme. Nous avons les moyens de nos ambitions actuelles, mais passer en Conti Pro est encore une étape conséquente au niveau budgétaire. Cependant, je ne cache pas mon envie de disputer la plus grande course du monde, ou un Giro ou une Vuelta. Cela ne va pas se faire d'un coup de baguette magique, mais si nous continuons sur notre lancée des dernières années, je ne vois pas pourquoi cela resterait seulement un rêve", conclut-il.

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