Le meilleur et le pire de... Jonathan Couanon

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2017. Aujourd’hui, Jonathan Couanon revient sur sa grande détresse lors du Tour du Val d’Aoste, où il a dû abandonner le dernier jour, à quelques kilomètres de l’arrivée, au bout du bout de ses forces… Quelques semaines plus tard, il effectuait ses débuts face aux pros en Norvège, en tant que stagiaire du Team Delko Marseille-Provence-KTM.

LE PIRE...

« Je garde un mauvais souvenir du Tour du Val d’Aoste. Ce n’est pas vraiment la course que j’avais le mieux préparé de la saison. J’étais en milieu de cycle et j’ai vécu quatre jours de galère là-bas. Je m’attendais à souffrir, on m’avait dit que c’était dur… Mais pas à ce point ! Le dernier jour, j’ai terminé complètement vidé, je n’avais jamais ressenti ça sur le vélo. La fatigue s’était accumulée pendant des jours, on avait même eu une étape de six heures. J’avais du mal à récupérer. Le dernier jour, sur l’étape la moins difficile, j’ai craqué dans l’avant-dernier col, à 35 kilomètres de l’arrivée. Dans la tête, j’ai complètement débranché. Je me suis retrouvé seul devant la voiture balai. Le corps ne suivait plus. Dès le matin, je savais qu’il y avait peu de chances que j’aille au bout et effectivement, je n’ai pas pu terminer l’étape. Mais avec le recul, cette expérience m’a fait du bien. On apprend toujours de ces moments de souffrance.

... ET LE MEILLEUR

Mon expérience sur l'Arctic Race, en Norvège ! C’était ma première course en tant que stagiaire professionnel. Cette épreuve se développe de plus en plus et j’ai vraiment eu de la chance de courir là-bas. D’ailleurs, tout le monde me le disait dans l’équipe : débuter chez les pros sur cette course-là, c’est le top. En plus, il a vraiment fait bon et beau pour ce pays : nous n’avons eu qu’un jour de pluie. Physiquement, je suis arrivé en forme sur cette course. Après mes échecs sur le Tour du Val d’Aoste et le Championnat de France Espoirs, j’ai pris le temps de couper et de souffler, pour recharger les batteries. En Norvège, j’ai pu faire chambre avec Quentin Pacher. Je n’hésitais pas à lui poser des questions et il était très gentil avec moi. Je voulais savoir en quoi je pouvais le plus aider. Ce n’est pas facile de savoir quoi faire quand tu entres dans un groupe. Je me suis laissé guider. Mais grâce à l’équipe, je me suis très vite senti à ma place. Je n’avais jamais enchaîné quatre jours de course avec autant de kilomètres. Mais bon, ça m’a appris pour la suite. Et quelques semaines plus tard, j’ai enchaîné dix-huit jours de course en trois semaines, en Chine. Tout s'est bien passé là-bas également puisque j'ai enchaîné les bons résultats avec pas mal de Top 10-15. Je vais pouvoir m'appuyer là-dessus en 2018 ».

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