Sport Vlaanderen-Baloise victime de ses succès

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Créée en 1994 par la Communauté Flamande, l'équipe Sport Vlaanderen-Baloise entame sa 25e saison dans le peloton. Née dans l'optique d'attirer les meilleurs Espoirs belges, la formation de Walter Planckaert a connu le sommet de son art en 2014 et 2015 en remportant l'UCI Europe Tour. Les Oliver Naesen, Tom Van Asbroeck, Edward Theuns, Jelle Wallays, Victor Campenaerts brillent actuellement dans le WorldTour après être passés par l'équipe Continental Pro.

Avec seulement trois succès UCI, en 2017, la formation traverse un creux en terme de résultats. Après le début de saison sur le Challenge de Majorque, le directeur sportif Hans De Clercq espère connaitre une meilleure campagne 2018 que la précédente. "Nous avons connu une période de gloire. C'était logique d'en subir le contre-coup, tôt ou tard. Cependant, quand je vois la prestation de Jordi Warlop sur ces quatre jours de course à Majorque, je me dis que la qualité de notre travail n'a pas changé", commente-t-il pour DirectVelo.

LES WORLDTOUR FONT UNE BONNE AFFAIRE

Alors qu'auparavant Walter Planckaert arrivait à attirer les plus grands talents belges dans son équipe, ces dernières années, les Bjorg Lambrecht, Louis Vervaeke, Enzo Wouters ou Nathan Van Hooydonck ont directement opté pour le World Tour. "Je le comprends. Nos deux victoires sur l'Europe Tour jouent en notre défaveur à l'heure actuelle. Des équipes comme Lotto-Soudal et Quick Step-Floors misent davantage sur notre modèle. Ils vont chercher les plus grands talents. Pour eux, c'est une affaire financière car ils sont bons marché alors que s'ils explosent dans notre équipe, ils seront deux fois plus chers", précise-t-il.

Dernier exemple en date, celui de Gerben Thijssen, qui a déjà signé chez Lotto-Soudal en 2019. "L'an passé, nous l'avions déjà sur la liste. Il n'était qu'Espoir 1. Nous pensions l'engager à la mi-saison comme renfort potentiel pour la piste car nous sommes tenus d'avoir quatre spécialistes dans l'effectif. Nous avons choisi Robbe Ghys. Nous ne pouvons pas prendre tout le monde non plus. Gerben Thijssen a fait son choix et il faut le respecter."

LE LUXE DE DONNER DU TEMPS

Cependant, à la différence de Lotto-Soudal et Quick-Step Floors, Sport Vlaanderen-Baloise peut s'autoriser à prendre quatre néo-professionnels par an. "Ils attirent chaque année le plus talentueux. Ce qui veut dire qu'ils ne peuvent pas prendre tout le monde. Nous engageons les meilleurs juste en-dessous des grands espoirs.  Nous avons une génération très jeune. Il faut maintenant leur donner du temps et je suis sûr qu'on en verra certains monter dans le WorldTour. Jonas Rickaert, Aimé De Gendt, Amaury Capiot sont déjà dans le colimateur de World Tour", conclut-il.

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