C’est avec des sentiments mitigés que Timothy Dupont a quitté les routes du Gard, ce dimanche soir. Clairement satisfait de sa forme physique, le Belge n’est pas parvenu à concrétiser sa bonne forme actuelle par un succès d’étape sur l’Etoile de Bessèges. Et pourtant, il est souvent passé près. Le premier jour d’abord, il se retrouve dans les premières positions avant de chuter au moment de l’emballage final dans les rues de Beaucaire. “C’était vraiment dommage car j’étais bien placé”, rapporte-t-il à DirectVelo. Le lendemain, à Générac, il décroche la troisième place sur une arrivée en faux-plat montant. “J’étais vraiment bien placé. Dans le sprint, j’ai accéléré plus vite que les autres mais trop tard. Quand tu dois passer deux mecs au sprint, par l’extérieur, c’est compliqué. J’aurais pu gagner mais le placement compte beaucoup et je n’étais pas le mieux placé. Christophe Laporte a pris des risques à l’intérieur et il a eu raison”.

FOU DE RAGE À LAUDUN

Partie remise ? Timothy Dupont termine 5e à Bessèges d'une étape qui était promise aux attaquants, mais qui voit une nouvelle fois les sprinteurs en découdre dans la dernière ligne droite. Pour le nouveau sociétaire de l’équipe Wanty-Groupe Gobert, la plus belle opportunité se présente finalement sur l’arrivée difficile du mur du Laudun. Alors qu’il semblait bien parti pour l’emporter, le coureur de 30 ans se fait déborder au dernier moment par son compatriote Sean De Bie.

Fou de rage, Dupont frappe son guidon du poing après la ligne, au moment de raconter son sprint à son équipier Yoann Offredo, venu le réconforter. “Je suis vraiment déçu. Avant le virage aux 300 mètres, Anthony Turgis a lancé le sprint et à ce moment-là, je me suis dit que c’était trop tôt… Mais j’ai quand même lancé ! J’étais parfaitement placé… Je me suis retrouvé devant mais le sprint a été vingt mètres trop long pour moi. C’est con, mais c’est comme ça, ce sont des choses qui arrivent dans la vie”, racontait-il déjà pour DirectVelo juste après l’arrivée (lire ici). 

CHAMPION DE BELGIQUE DES COURSES DE PLAGE

Malgré cette frustration, Timothy Dupont a donc quitté le sol français sûr de sa forme, et de sa force. “Il y a deux ans, j’étais vraiment au top. C’était un peu moins vrai l’an passé. Cette année va être importante pour moi. Je veux montrer à tout le monde que je suis capable de refaire une aussi grosse saison qu’en 2016”, raconte celui qui vient de passer les deux dernières saisons chez Vérandas Willems-Crelan.

Cette bonne condition physique, l’ancien leader de Roubaix-Lille Métropole l’a entretenue sur la côte belge, cet hiver. Il a été sacré Champion de Belgique des courses de plage, fin janvier, à Middelkerke, sur la Mer du Nord à l’ouest d’Ostende. Il était alors dans son environnement, lui qui vient de la côte. “Les courses de plage se font sur VTT, avec les gros pneus. C’est vraiment spécial et très technique. Il faut beaucoup de puissance”, explique-t-il. Après la mode des chemins depuis quelques saisons, est-il envisageable de voir un jour une portion de sable sur une course sur route ? “Non, je ne crois pas !”, rigole Dupont. “Avec le vélo de course, ça ne va pas dans le sable ! Dans les gravillons oui mais là…”.