Le grand oral du Bac blanc des poursuiteurs

Crédit photo DirectVelo.com

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L'équipe de France de poursuite se présente au Championnat du Monde sur piste privée de deux de ses piliers : Corentin Ermenault et Thomas Denis, convalescent ou blessé.  "Pour Corentin, on le savait depuis les derniers Championnats d'Europe. Dans le cas de Thomas on n'a pas anticipé sa blessure", commente Steven Henry, l'entraîneur national, pour DirectVelo.

Il y a quelques temps, ces forfaits eurent sonné la fin des espoirs tricolores. Mais grâce au travail de fond mené depuis quelques années, la France peut compter sur un vivier de poursuiteurs de bon niveau. "Nous avons un collectif assez large. Nous avons sept-huit coureurs capables d'aller vite. Louis Pijourlet, Adrien Garel et Aurélien Costeplane (lire ici) se sont bien intégrés à l'équipe. Et il vaut mieux que ça arrive maintenant que dans deux ans",  ajoute-t-il.

« ON TENTE DES CHOSES » 

Ce Championnat du Monde aux Pays-Bas est particulier. C'est le dernier rendez-vous international avant le début des qualifications pour les Jeux olympiques 2020. Le Championnat d'Europe de Glasgow (2-7 août) sera la première étape de la marche vers Tokyo. Apeldoorn est un peu le grand oral du Bac blanc, avant que les choses sérieuses commencent. "C'est le dernier Championnat avant le retour des routiers intéressés par les JO comme Elia Viviani", prévoit Benjamin Thomas, double Champion du Monde en 2017.

L'équipe de France peut encore se permettre des expériences  sans risque. "On tente des choses toute l'année. En poursuite nous alignons de nouveaux coureurs. On va aussi vers l'allongement des relais. Dans le domaine des braquets on pratique aussi des essais dans la perspective de Tokyo, en poursuite et dans l'Américaine", précise le technicien.

DERNIER CARRE POUR LES POURSUITEURS

Les essais n'excluent pas les ambitions. Les Champions d'Europe de poursuite par équipes visent "une place dans le Top 4 et des temps sous les 3'57"", dans un tournoi dont les Australiens, tenants du titre, seront absents. Chez les Dames, l'objectif reste chronométrique. "Nos cinq filles sont opérationnelles. J'espère voir une équipe homogène car à chaque dernière échéance il y avait une ou deux filles en-dessous. J'espère qu'elles batteront le record de France (4'25"68 NDLR) et descenderont à 4'22"-4'21"". Les poursuiteuses bénéficieront même d'une place de plus dans le tournoi individuel. Marie Le Net, encore Juniors, pourra s'y aligner au côté de Marion Borras.

Steven Henry nourrit des ambitions pour ses coureurs dans l'Omnium chez les hommes et chez les femmes. "Benjamin Thomas est Champion du Monde sortant et jamais personne n'a conservé son titre dans cette discipline. L'objectif est de rester sur le podium. Laurie Berthon a repris confiance sur le scratch (la première épreuve NDLR) donc elle peut viser un Top 5".

« LE NIVEAU S'ELEVE EN AMERICAINE »

Les paires françaises font partie des meilleures dans l'Américaine. "Chez les garçons, on reste sur deux titres et une deuxième place en trois ans. On vise encore le podium cette année mais le niveau s'élève de plus en plus avec le retour de la discipline aux JO. Chez les filles, Coralie Demay et Laurie Berthon peuvent espérer un Top 5 et même un podium. La blessure de la Championne du Monde, Lotte Kopecky (lire ici) peut changer la donne", détaille Steven Henry.

Après Apeldoorn, les compteurs seront donc remis à zéro pour la dernière fois jusqu'au Championnat du Monde 2020. "Le Championnat d'Europe et les deux premières Coupes du Monde de Saint-Quentin et Milton seront les trois premiers rendez-vous de la qualification olympique. On espère toute de suite bien débuter ces qualifications". Après le Bac blanc, les poursuiteurs n'ont pas envie de devoir passer par le repêchage pour décrocher leur ticket pour Tokyo.




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