Benjamin Thomas : « Courir comme on sait le faire »

Crédit photo DirectVelo.com

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Il y a un an, sur le bois de Hong-Kong, Benjamin Thomas a endossé ses deux premiers maillots arc-en-ciel chez les Elites sur piste : à l'Omnium et à l'Américaine, associé à Morgan Kneisky. Onze mois plus tard, le nouveau coureur de la FDJ remet ses titres en jeu à partir de mercredi, à Appeldoorn, aux Pays-Bas. Le Champion d'Europe de poursuite par équipes et d'Américaine, après avoir contribué aux victoires de Marc Sarreau à l'Etoile de Bessèges dont il termine meilleur jeune, arrive aux Pays-Bas avec de l'ambition mais sans pression.

DirectVelo : Quel bénéfice retires-tu de l'Etoile de Bessèges avant le Championnat du Monde sur piste ?
Benjamin Thomas :  Une course par étapes permet de faire des efforts, prendre le rythme de course. C'est primordial de courir sur route avant une grosse échéance sur piste, l'an dernier ça avait bien marché. Mentalement, ça permet de se mettre un peu de pression. Physiquement, on travaille tout, le seuil, la PMA, les efforts lactiques quand on lance le sprint. Ce sont des efforts intéressants pour la piste même si ce n'est pas tout à fait le même coup de pédale. Les sensations de l'effort restent les mêmes.

Quels sont tes ambitions pour ce Championnat du Monde ?
Je ne mets pas de pression, ce serait néfaste. J'y vais pour me faire plaisir. 90% du travail a été fait avec la préparation hivernale. Les deux stages restants étaient là pour fignoler les détails. Pendant la compétition,  ce sera à nous de faire la course comme on sait la faire, et compter sur un brin de réussite et sur les faits de courses. Ce sera mon quatrième mondial, j'y vais pour gagner des médailles. Conserver mes titres, ce serait la cerise sur le gâteau.

AVANT LE RETOUR DES GRANDES STARS

Quels seront tes adversaires pour l'Omnium ?
Niklas Larsen a été impressionnant sur certaines manches de Coupe du Monde mais que j'ai aussi réussi à le battre [à Manchester NDLR]. Il y a aussi Szymon Sajnok, le  Polonais, qui peut sortir de grosses performances, l'Espagnol Torres [Champion d'Europe NDLR]. J'ai vu qu'Aaron Gate, 2e l'an dernier, est blessé et sera absent. Il reste un niveau très élevé. C'est un des derniers Championnats du Monde avant qu'on retrouve les grandes stars comme Viviani le Champion Olympique, ou Mark Cavendish qui reviendront pour se qualifier et préparer les Jeux.

Le niveau sera-t-il plus faible cette année ?
C'est un Championnat à ne pas prendre à la légère. Ce seront des épreuves rapides, que ce soit en poursuite par équipes, en Américaine, en Omnium. C'est une bonne opporturnité pour nous tous de briller.

LES SIX-JOURS POUR L'INSTINCT

Tu as disputé trois Six-Jours cet hiver. Est-ce qu'ils t'aident à être tôt en forme ?
J'ai couru Rotterdam entre mes deux stages de la FDJ, début janvier. Courir des Six-Jours permet de se replonger un peu dedans, de prendre des repères. On dispute des Américaines, des courses aux points tous les soirs. Grâce à ça, j'acquiers des réflexes en course que je n'aurais pas forcément si je débarquais sans avoir couru depuis le Championnat d'Europe de Berlin. Les Six Jours entretiennent l'instinct, la technique et la tactique de course.

Après Apeldoorn, quand te reverra-t-on sur piste ?
Le prochain objectif sur piste ce sera le Championnat d'Europe à Glasgow (2-7 août). C'est un vélodrome où j'ai de bons souvenirs. J'y ai disputé le Championnat du Monde Juniors en 2013 [Champion du Monde de la course aux points NDLR] et une Coupe du Monde en 2016. Mais le reste de la saison sera consacré aux objectifs sur la route avec la FDJ.

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