Benoît Cosnefroy ne peut pas s’en satisfaire

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Il aurait pu réaliser l’un des gros numéros de ce début de saison 2018, mais n’aura pas réussi à tenir jusqu’au bout du dernier des onze tours de circuit. Ce samedi, Benoît Cosnefroy a rendu les armes à quelques kilomètres de l’arrivée sur la Classic Loire-Atlantique, après avoir passé la quasi-totalité de l’épreuve aux avant-postes (voir classement). “Il y a autant de déception que de satisfaction car je ne gagne pas aujourd’hui (samedi). On ne fait pas du vélo pour faire le spectacle mais pour gagner”, lâchait-il quelques minutes après l’arrivée auprès de DirectVelo.

Le sociétaire de la formation AG2R La Mondiale ne s’est, une fois encore, pas posé beaucoup de questions avant de lever ses fesses de la selle dès les dix premières minutes de course. “C’est toujours mieux d’avoir un coup d’avance qu’un coup de retard. C’était un point positif d’être devant. Sur les courses en circuit comme ça, c’est intéressant”. Le Champion du Monde Espoirs en titre est immédiatement accompagné d’un autre gros moteur du peloton hexagonal : Lilian Calmejane (Direct Energie). Après quelques kilomètres à l’avant, les deux hommes sont repris par un autre duo composé de Jérémy Cabot (Roubaix-Lille Métropole) et de Gatis Smukulis (Delko-Marseille Provence-KTM). Ce quatuor ne parvient jamais à prendre le large face au peloton contrôlé par la Cofidis, Groupama-FDJ et Vital Concept, et sera revu à quelques 35 kilomètres de l’arrivée.

« C’EST RAGEANT SUR LE PLAN COLLECTIF »

On pense alors la course de Benoît Cosnefroy terminée. Loin de là. Courageux, le garçon repart très vite chercher Rob Ruijgh (Tarteletto-Isorex), parti seul à l’aventure à l’abord des deux derniers tours de circuit. “Je voulais recréer de la course. J’y croyais encore à ce moment-là, bien sûr. Sinon, je n’attaque pas, je mets le clignotant et je rentre au camping-car”, préfère-t-il sourire lorsqu’on lui demande s’il imaginait encore pouvoir l’emporter à ce moment-là malgré les efforts déjà consentis durant près de trois heures. Très en jambes, le coureur de 22 ans a même fini par lâcher le Belge, pourtant présumé beaucoup plus frais. Finalement, c’est le vieux briscard Pieter Weening (Roompot), 36 ans et lauréat d’une étape du Tour de France en 2005, qui revient sur Benoît Cosnefroy à 20 kilomètres du verdict. “Il était très fort. Je ne passais plus de relais sur la fin car je sentais qu’il était plus fort que moi. Il fallait que je gère du mieux possible pour rester avec lui car je me suis dit qu’au sprint, même sans fraîcheur, ça pouvait encore le faire”.

Le puncheur est finalement lâché pour de bon dans la dernière difficulté de la journée. “C’est rageant sur le plan collectif car l’équipe m’a fait confiance et je n’apporte pas la victoire au groupe. Mes équipiers m’ont laissé jouer ma carte et je ne suis pas allé au bout”, peste l’ancien capitaine de route du Chambéry CF. “Je suis déçu, que ce soit pour moi ou pour l’équipe car ce parcours convenait au collectif d’AG2R La Mondiale. On a manqué le coche mais on va débriefer ça dès ce soir…”. Perfectionniste, Benoît Cosnefroy admet tout de même être satisfait de ses jambes du jour, lui qui n’avait couru que 60 kilomètres depuis le 25 février dernier. “Pour une reprise, c’est bien. Ca montre que j’ai bien travaillé ces derniers temps alors que je n’avais pas couru depuis pratiquement un mois. Enfin… j’avais couru à Denain mais je n’avais fait que 60 kilomètres à cause d’une chute. J’ai bien récupéré”, conclut-il avec, sans doute, déjà l’envie de retenter un coup sur ses prochains rendez-vous.

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