Adrien Guillonnet en avance mais en retard

Crédit photo Elise Chauveau

Crédit photo Elise Chauveau

Pendant de nombreux kilomètres, en début de course, Adrien Guillonnet a fermé la marche du peloton. Dans la première étape du Tour du Jura, devant l'allure effrénée imposée par les Italiens d'Androni-Sidermec-Bottecchia, le Francilien ne s'est pas risqué à venir frotter dans les premières positions. Pourtant, à l'amorce des premières difficultés de la journée, le sociétaire du SCO Dijon-Team Matériel-velo.com est remonté à l'avant du paquet. Il ne s'y est pas éternisé. 'L'échappée est partie vers le kilomètre 90. Comme je voulais être placé, j'ai profité d'un temps mort pour sortir en contre'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

En compagnie de Lukas Ruëgg (Vorarlberg-Santic), le coureur de 24 ans s'est lancé à la poursuite de l'échappée, composée de quatorze unités. Au pied de la côte de Saint-Thiebaud, le 9e du Challenge BBB-DirectVelo 2017 a tenté, en vain, de combler l'écart. ''Nous n'étions que deux. C'était au moment où nous avons attaqué les bosses. Je suis resté un bon moment en chasse-patate'', explique celui qui a repris les premiers éléments distancés de la tête de course. ''J'ai rattrapé Eugène (Richardot), mais un kilomètre trop tôt. Il n'a pas pu basculer avec moi. J'ai continué mon effort''. Au terme d'une longue descente en direction de Salins-les-Bains, où il pu se refaire une santé, Adrien Guillonnet s'est lancé dans l'ascension de la côte de Thésy, la difficulté la plus exigeante de la journée. ''J'étais encore en chasse-patate au pied. Je suis monté tempo. J'étais en plein effort depuis trente minutes alors je ne voulais pas exploser''.

« J'AI BIEN FAIT D'AVOIR DE L'AVANCE »

Au sein de l'échappée, les pentes de 10% ont fait des ravages pendant près de trois kilomètres. Un par un, plusieurs fugitif lâchent prise. Six hommes parviennent à tirer leur épingle du jeu en tête de course. Derrière, l'ancien sociétaire du VC Toucy marque le pas, après la partie la plus raide. L'écart plafonne autour des vingt secondes. ''J'en ai repris quelques unes mais je n'ai pas réussi à rentrer. En haut, une partie du peloton est revenue sur moi''. Le lauréat de Bourg-Arbent-Bourg 2017 s'est accroché pour basculer avec les derniers rescapés du peloton. ''J'ai bien fait d'avoir de l'avance'', reconnaît-il. En vue de l'enchaînement avec la côte de Chaux-Champagny, la dernière montée du parcours, le 5e du Grand Prix de Saint-Etienne Loire choisit de prendre de nouveau un coup d'avance pour pouvoir imposer son train. ''Mertens a roulé pour Vanhoucke. J'ai monté le dernier GPM à mon rythme. Certains ont pu rentrer. Je ne pouvais pas aller plus vite''.

En bas de la descente, l'Essonnien joue son va-tout dans les rues de Salins-les-Bains. ''J'ai fait un sprint de 800 mètres'', sourit le 11e de cette première étape. Quel bilan tire-t-il de sa journée ? ''C'est correct : j'ai fait la moitié de la course à 30 secondes de la tête. Une fois devant, ils ne sont pas allés plus vite que moi. C'est quand même pas mal. J'avais un temps d'avance. J'ai bien géré la chaleur. Il ne fallait pas négliger ce facteur''. Pointé à quarante secondes du maillot jaune, Szymon Rekita, le grimpeur dijonnais reste dans le match pour le classement général qu'il espère renverser, ce dimanche. ''On verra comment ça se passe... il y a un niveau homogène'', conclut-il.

 

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