Emilien Clère : « Je valais mieux que le Lot-et-Garonne »

Crédit photo Maïté Corriette - Eventphotos

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Il a beau être habitué aux  sorties d'entraînement de plus de 200 bornes, Emilien Clère a trouvé très long le dernier kilomètre du Grand Prix Avesnois. "La dernière ligne droite était vent de face en faux-plat montant, j'ai eu peur que ça reviennet de derrière", commente-t-il auprès de DirectVelo.

« J'AI FAIT LA COURSE »

Le coureur du VS Chartrain apporte à son club son premier bouquet en 1ère catégorie de la saison 2018. Au milieu des 140 partants attirés par la deuxième manche de la Coupe des Hauts-de-France, le futur vainqueur était d'ailleurs le seul de son équipe au départ. "Je savais que si je ne faisais pas l'effort pour revenir sur des coups, c'était fini pour moi. Alors j'ai fait la course", déclare-t-il.

"C'était un beau parcours, avec une première boucle de 8 kilomètres, une autre d'une quinzaine de bornes, un grand tour de 40 kilomètres avec un passage sur une route défoncée puis six fois le circuit de 8 kilomètres avec deux bosses", décrit le vainqueur. Les premiers kilomètres le rassurent sur sa forme. "Je voyais que je n'étais pas trop mal dans les bosses. Le peloton a cassé une première fois à mi-course puis c'est ressorti plusieurs fois".

La décision se fait dans le dernier tour. "Je rentre sur un groupe qui était sorti. Dans la première bosse, je passe mon relais et ça casse derrière. Je prends 10" d'avance, je maintiens l'écart dans la seconde côte. Il y avait ensuite une grande ligne droite, je m'attendais à ce que ça revienne". Mais personne ne revient alors le Champion de France de demi-fond  met tout dans le dernier kilomètre.

280 BORNES POUR S'AMUSER

Cette victoire arrive après la déception de la première manche de la Coupe de France conclue sur un abandon. "J'ai montré que je valais mieux que ce que j'ai fait au Tour du Lot-et-Garonne. Surtout que je ne gagne pas en ratonnant", savoure le coureur de 35 ans. Pourtant, il n'avait pas rechigné sur les bornes à l'entraînement. La semaine avant le Lot-et-Garonne, il s'est astreint à une sortie de 280 kilomètres, en partie avec son voisin Christopher Gamez. Le coureur est d'ailleurs plus endurant que la batterie de son compteur qui a fait une fringale au bout de 8h15. "Je ne sais pas si ça fait du bien mais ça ne fait pas de mal. Et je fais ça aussi pour m'amuser. Après ça, une course de 100 bornes, ça ne paraît pas trop long", ajoute-t-il.

Ce mercredi, Emilien Clère retrouve la compétition au Grand Prix de Féricy en Seine-et-Marne, avant d'étrenner, en voisin, le critérium de l'Isle-Adam dans le Val d'Oise et de partir pour l'Essor Breton.

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