Roxane Fournier a collectionné les places d'honneur la semaine dernière au Tour de Thuringe (WE 2.1). En Allemagne, la sprinteuse de FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope a terminé 2e, 4e, 3e et 6e sur les quatre premières étapes. Des résultats acquis après une longue période sans compétition. La Francilienne fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Quand on termine à quatre reprises dans un Top 6 sans lever les bras, quel sentiment domine ?
Roxane Fournier : Le bilan de ma semaine est positif même si j'aurais forcément préféré une victoire et moins de places. C'est surtout le premier jour que je ne passe pas loin puisque ça se joue à la photo-finish. J'étais déçue sur le coup mais j'ai relativisé en me disant que c'était ma reprise. Je ne m'attendais pas être directement dans le match. Mais ça reste frustrant. L'équipe a obtenu une victoire d'étape, avec Rozanne (Slik). J'aurais aimé ramener un autre succès.

Tu ne t'attendais donc pas à être aussi performante ?
Je sentais que ça allait bien à l'entraînement. Je me suis entraînée très dur. J'ai fait un test avant de reprendre la compétition et j'ai vu que la forme était bonne. Mais on ne sait jamais comment on va être sur les courses. Finalement, tout ça m'a confirmé que j'avais bien travaillé !

« L'ENVIE ÉTAIT LÀ CHAQUE JOUR »

Tu n'avais pas couru entre le 1er avril et le 25 mai !
Après ma chute au Tour des Flandres (lire ici), je suis restée pendant deux semaines sur le canapé. J'avais des points de suture au genou, je ne pouvais pas marcher. Par ailleurs, une boule s'est formée, côté gauche, au niveau de la hanche. Ça me gênait alors j'ai été ponctionnée. Au moment de ma reprise, j'avais encore des douleurs au genou alors le vélo m'a servi de rééducation. Ensuite, j'ai pu bien rouler avant de reprendre à Plumelec.

Comment as-tu vécu cette absence ?
J'étais contente du diagnostic ! C'était moins pire que prévu. Je n'ai pas pu rouler pendant deux semaines mais ce n'est « rien ». Cependant, il est vrai que tu perds vite. J'ai été bien entourée. J'ai fait les bons choix. J'ai pris le temps de revenir. Je savais depuis un moment la date de ma reprise. C'est plus facile ainsi.

Et tu n'as pas senti un coup de mou sur le Tour de Thuringe qui dure sept jours ?
Nous étions dans une spirale positive. Il y avait une bonne ambiance dans l'équipe, notamment avec la victoire de Rozanne. C'est toujours mieux et plus facile quand ça se passe ainsi ! Je récupérais bien. J'avais des bonnes sensations. L'envie était là chaque jour.

« GARDER LE MAILLOT »

Maintenant, le but est de gagner ?
Je vais disputer le Women's Tour, le Championnat de France puis le Giro. Bien sûr, le but est de gagner mais on sait que c'est compliqué sur le WorldTour. Le Championnat de France ? Je suis allée voir le parcours il y a quelques jours. Ce n'est pas super dur mais ce circuit peut faire mal. Il est exposé au vent. Il y a deux côtes qui sont roulantes mais longues. Ça peut me convenir. On sait que le Championnat reste une course particulière. On ne peut pas comparer avec les autres courses. Je ne me fixe jamais un objectif sur cette épreuve tellement ça court différemment. Le but est de garder le maillot au sein de l'équipe.

Il aura lieu en Ile-de-France, ta région d'origine... On doit beaucoup t'en parler ?
Pas du tout pour le moment ! (sourires) Mais c'est sûr qu'il y aura du monde acquis à ma cause. Mon club et mes amis seront là. Les courses sont souvent loin et là ça sera à côté pour eux.