Kilian Frankiny, du Giro au rôle de grand frère

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Du Tour d’Italie… au Tour de Savoie Mont-Blanc. Trois semaines après avoir bouclé son premier Grand Tour à l’occasion du Giro, Kilian Frankiny est actuellement présent sur les terres savoyardes, en Classe 2. Un choix qui pourrait s’avérer surprenant mais que le Suisse de la BMC Racing Team explique par un calendrier particulièrement léger à cette période de l’année, au sein de sa structure WorldTour. Présent sur les routes françaises pour épauler ses jeunes compatriotes de l’équipe nationale, le coureur de 24 ans fait le point auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Comment se déroule ton Tour de Savoie Mont-Blanc jusqu’ici ?
Kilian Frankiny : La première journée était vraiment dure, avec la chaleur notamment. Cette épreuve n’est pas facile, avec le Col de la Croix de Fer, le Col de la Madeleine… On est là avec de jeunes coureurs et je veux les aider au maximum. J’essaie de les conseiller. Ce rôle là me plaît. Je pense avoir plus d’expérience qu’eux, même si je suis encore jeune. C’est la même chose pour Simon Pellaud, qui a lui aussi de l’expérience et qui, comme moi, fait partager tout ça aux autres coureurs de l’équipe du mieux qu’il le peut.

« ME FAIRE PLAISIR AVEC LES COPAINS »

Doit-on s’attendre à te voir tenter quelque chose ce week-end ?
Je vais prendre jour par jour. Le classement général est fini pour moi (20e à 5’15”, NDLR) alors je vais me concentrer sur les étapes. Je pense être de mieux en mieux. J’ai une course de trois semaines dans les jambes et ça peut m’aider sur les dernières étapes.

Tu reviens donc du Tour d’Italie : pourquoi avoir fait le choix de courir ici, sur une Classe 2 ?
Avec la BMC, je n’avais pas vraiment de courses de prévues durant la période juin-juillet, mis à part les Championnats de Suisse. C’est bon pour la motivation et pour la tête. C’est toujours mieux de venir ici que de s’entraîner tout seul à la maison. Je peux me faire plaisir avec les copains, après avoir déjà pris du plaisir d’une autre façon sur le Tour d’Italie. J’ai bien travaillé pour Rohan (Dennis) au début. Il avait le maillot rose et de mon côté, je me sentais de mieux en mieux. J’ai pu terminer mon premier Grand Tour. C’était nouveau pour moi et j’en fais un très bon bilan. L’an passé, je m’étais cassé le bassin en fin de Tour d’Espagne donc c’est bien d’avoir pu aller au bout cette fois-ci.

« FAIRE D’AUTRES GRANDS TOURS »


Du côté de la BMC Racing Team, tu as l’habitude du “total confort”. Là, tu retrouves une situation que tu connaissais dans les jeunes catégories…
Oui (sourires) ! On a un seul mécanicien et un soigneur pour nous six. C’est beaucoup moins qu’à la BMC mais c’est bien aussi, car c’est là que tu réalises que l’on est privilégié dans une équipe WorldTour comme la BMC.

Tu es passé pro en janvier 2017. Es-tu satisfait de ta progression depuis ?
C’est un rêve d’être pro. Je suis là avant tout pour aider mes coéquipiers mais c’est normal. Sur le Tour de Valence, j’ai pu rouler pour moi, avec à la clef le maillot de meilleur jeune et une 9e place au général. Je ne sais pas encore quel sera mon programme pour la seconde partie de saison. J’attends que l’équipe annonce les coureurs qui iront sur le Tour de France car c’est à ce moment-là qu’ils donneront le planning de chacun pour les prochaines semaines. A moyen terme, j’aimerais faire d’autres Grands Tours. Courir sur trois semaines, ça me correspond bien.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Kilian FRANKINY