Pauline Ferrand-Prévot : « C'est chiant pour tout le monde »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Pauline Ferrand-Prévot a tenté sa chance ce samedi à moins de 30 kilomètres de l'arrivée du Championnat de France Dames, disputé à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Revenue sur Marjolaine Bazin (DN Auvergne-Rhône-Alpes), rapidement distancée, et Victorie Guilman (FDJ- Nouvelle-Aquitaine -Futuroscope), la sociétaire de Canyon // SRAM Racing a été reprise à dix bornes du but alors qu'elle était seule en tête (voir le classement). Elle est revenue sur sa course pour DirectVelo.

DirectVelo : Arrives-tu à être satisfaite de ton Championnat de France ?
Pauline Ferrand-Prévot : Je suis contente de moi. J'ai fait une belle course. Il ne se passait pas grand chose alors j'ai voulu accélérer pour qu'on se retrouve avec un petit groupe. Mais j'ai accéléré un peu trop fort. Je me suis retrouvée seule. J'ai réussi à revenir sur les deux filles de tête, mais une a explosé (Marjolaine Bazin) et l'autre n'est pas passée (Victorie Guilman). Il y avait beaucoup de vent alors ce n'était pas évident "seule". Mais au moins j'ai essayé, je n'ai donc pas de regrets. J'étais là pour faire un bon effort avant les manches de la Coupe du Monde.

« 100 KILOMETRES, C'ETAIT ASSEZ »

Ce fut le cas...
Je me suis dit quitte à venir ici, autant que ce soit intéressant. J'étais ici en préparation comme je l'ai dit. Je savais que ça allait être compliqué face aux filles de la FDJ. Je ne suis pas déçue. Je pense avoir fait une belle course. Les jambes sont là. Le circuit n'est pas assez dur pour faire des gros écarts. Mais c'est le cyclisme sur route...

Qu'as-tu pensé du déroulement de la course ?
Tout le monde gueulait car il n'y avait que 100 kilomètres. Moi, je pense que c'est une très bonne chose. Ça ne roulait pas très vite dans les deux premiers tours. Quand c'est comme ça, c'est chiant pour les téléspectateurs, c'est chiant pour nous, c'est chiant pour tout le monde... C'est aussi pour ça que je me consacre de plus en plus au VTT.

« JE NE FAIS PAS PLEUREUSE »

Qu'est-ce qui ne te plaît pas ?
Les courses sont cadenassées par les grosses équipes. Il ne se passe pas grand chose. Ça arrive au sprint... Ça ne correspond pas à mes qualités même si je vais vite en petit groupe. Je ne fais pas ma pleureuse. Moi je suis plus une grimpeuse. Ce que je veux, c'est être à l'attaque et essayer d'être combative. Aujourd'hui, j'ai pris du plaisir car j'ai attaqué. Je savais que ça allait être difficile de gagner. Mais c'est par exemple sur les courses par étapes que je prends moins de plaisir.

Que t'inspire la victoire d'Aude Biannic ?
Je préfère voir Aude s'imposer qu'une autre. Je suis très contente pour elle. Aude le mérite. Nous nous étions dit avec Audrey (Cordon-Ragot) qu'on n'irait pas si Aude attaquait. C'était aux filles de la FDJ de rouler, elles ont mis un peu trop de temps à réagir. Une entente avec les autres ? Oui et non. Il fallait faire travailler tout le monde car les FDJ étaient nombreuses. 

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