Julian Alaphilippe : « Je ne suis pas déçu »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Julian Alaphilippe a fait sa course, et il ne regrette rien. Venu à Mantes-la-Jolie (Yvelines) avec l’espoir de décrocher le titre de Champion de France, le sociétaire de la Quick-Step Floors a dynamité la fin de course, comme attendu. Impressionnant durant les dernières ascensions de la journée, il n’a cependant pas pu résister à la force collective de la Groupama-FDJ, omniprésente durant toute la course et finalement lauréate avec Anthony Roux (voir classement). Julian Alaphilippe est revenu sur sa course auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu as tout tenté dans le final !
Julian Alaphilippe : J’avais d’abord Rémi (Cavagna) devant, c’était bon pour nous. Ce n’était pas à nous de prendre les choses en main puisque nous n’étions que trois de l’équipe sur la course (avec également Florian Sénéchal, NDLR). Le fait que Rémi soit devant m’a permis de rester un peu plus relax derrière. Puis les deux derniers tours ont été très rapides. Je savais qu’il fallait que je fasse l’effort et que je tente le tout pour le tout dans le final.

C’était trop dur face au collectif de la Groupama-FDJ ?
Anthony Roux est un très beau vainqueur et un très beau Champion de France. Sur la fin, j’étais à bloc. Je ne pouvais pas en remettre une couche lorsque je suis rentré sur Rudy (Molard). Avec deux FDJ devant… Ils ont bien manoeuvré. Je ne suis pas déçu. J’ai fait mon effort maximum dans le talus et après, je ne pouvais plus faire la différence.

As-tu été surpris du scénario de ce Championnat ?
Avec autant de kilomètres et une chaleur comme aujourd’hui, il pouvait se passer plein de choses. Cela a été le cas. Il y avait encore et toujours des équipes intéressées pour tenter de gagner la course lorsque les gros groupes sortaient. Devant, tout le monde s’employait donc il fallait être costaud pour espérer résister. Je me doutais que ça pouvait rentrer.

« J’AI ENCORE PLEIN DE CHOSES DANS LA TÊTE »

Tu as bien géré ces 253 kilomètres, comme tu te l’étais promis !
Peut-être qu’il y a un an ou deux, j’aurais attaqué deux tours trop tôt. Là, j’ai su faire l’effort au bon moment. Je suis content, j’accumule de l’expérience. La forme est bonne à quelques jours du Tour de France. Je suis satisfait. Maintenant, il faut récupérer et rester concentré sur les objectifs qui arrivent.

Quel sera ton programme jusqu’au début du Tour de France ?
Je reviens d’un gros stage avec Bob (Jungels) dans les Alpes et les Pyrénées. Je savais que ça allait être compliqué. On va repérer l’étape des pavés mercredi.

Ta première moitié de saison te satisfait-elle pleinement ?
Il y a beaucoup de satisfactions avec les Classiques ardennaises et cette victoire à la Flèche Wallonne, l’étape au Dauphiné, un podium ici… C’est la récompense du travail accumulé. Maintenant, j’ai encore plein de choses dans la tête, une grosse motivation et surtout zéro pression pour le Tour. J’espère juste continuer sur ce chemin-là, et qu’on ira chercher de belles victoires avec l’équipe sur le Tour de France.

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