Arnaud Démare : « Du jamais vu ! »

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Arnaud Démare peut exulter. “C’est le grand chelem !”, crit-il de joie à peine descendu de sa machine. Ce vendredi, le sprinteur de la Groupama-FDJ s'est imposé sur la 5e et dernière étape du Tour du Poitou-Charentes (2.1). L’athlète de 26 ans enlève également le classement général final, après avoir remporté l’ensemble des cinq étapes de l’épreuve. DirectVelo est revenu sur cette performance hors-normes avec Arnaud Démare, avant qu’il ne monte sur le podium protocolaire.

DirectVelo : Cette fois, c’est fait ! Tu as donc tout raflé sur ce “TPC”...
Arnaud Démare : Six victoires en quatre jours, je crois que c’est du jamais vu ! C’est énorme ! Aujourd’hui (vendredi), je ne pensais pas forcément jouer l’étape parce que ce n'était pas évident, ça roulait très vite. Encore une fois, nous n'avons eu aucune aide des autres formations pour contrôler l’échappée. Lors du premier passage sur la ligne, nous n’étions plus que quatre de l’équipe, et dans la dernière bosse, je me suis retrouvé tout seul. Mais au final, j’ai bien géré ça et j’ai pu gagner le sprint. Une cinquième victoire d'étape, c’est top.

Tu n’as jamais paniqué ?
Quand je me suis retrouvé seul, au début, j’allais chercher les coups quand c’était plusieurs gars de la même équipe qui bougeaient. Les individualités, je les laissais partir. Ensuite, Roubaix-Lille Métropole a roulé pour Pierre Barbier. Cofidis aussi. C’était nickel. Moi, je commençais à être bien entamé. Mais les deux coureurs de la Cofidis ont loupé leur dernier virage alors que c’était la troisième fois qu’on y passait. Ils n’avaient pas vu que c’était un peu short… De mon côté, j’ai vu qu’ils allaient trop vite, alors j’ai laissé deux-trois mètres d’écart. Eux, ils se sont retrouvés dans les barrières, moi ça m’a gêné un peu mais j’ai pu faire mon sprint. J’étais en quatrième position aux 200 mètres, puis j’ai fait mon effort.

« IL Y AURA TOUJOURS DES GENS QUI CRITIQUENT »

Te voilà donc avec un chiffre historique de six succès en quatre jours, mais certains avancent qu’il n’y avait pas de concurrence ici…
Je ne sais pas quoi répondre à ceux qui disent ça. Je ne dois pas courir ? Qu’est-ce que je fais ? Il faut être sur le vélo pour comprendre ce que c’est. Direct Energie avait quatre coureurs qui sortent du Tour de France, il y avait des équipes du WorldTour... Certes, il n’y avait pas toute la grosse concurrence. Mais aller chercher six victoires en quatre jours, il faut quand même le faire. Il y aura toujours des gens qui critiquent. Si j’avais perdu une étape, on m’aurait critiqué. On gagne tout, on est critiqué aussi. Je leur dis de monter sur un vélo et de se taire.

Tu n’oublieras jamais cette semaine poitevine !
Ce sont des résultats carrément exceptionnels. Gagner le chrono devant Chavanel et Paillot, c’était une sacrée performance aussi. Je suis très heureux.

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