Sur "un malentendu", il espérait être retenu au Championnat du Monde Juniors (lire ici). Vainqueur d'étape à l'Ain Bugey Valromey Tour puis 3e du Tour du Morbihan (Coupe de France), Raphaël Da Costa Barros a finalement su séduire Julien Thollet. "C’est l’accomplissement de tout ce que j’ai pu faire cette saison. Je suis quand même surpris d’être là car c'est une première, même si je l’espérais. On m’avait souvent dit que je ne pourrais pas y être car je n’étais pas en Equipe de France jusque-là". Il a commencé à penser aux tricolores après son succès au Valromey. Suite à son échappée et son podium en Bretagne, le sélectionneur national a longuement parlé au Rhonalpin. "Il m'a téléphoné le mardi suivant. Nous avons d’abord parlé un peu puis il m’a annoncé que j’étais titulaire à Innsbruck", apprécie-t-il.

Le sociétaire du VC Vaulx-en-Velin vient de passer près d'une semaine avec les Bleus. Après avoir participé à Trofeo Buffoni, en Italie, il a pris part au stage en Maurienne. "Ça s’est super bien passé. Ça ne change pas tellement de Vaulx-en-Velin ou de l’équipe Rhône-Alpes. Disons qu’il y a un plus grand accompagnement et de suivi", apprécie le Junior 2e année.

« JE PENSE D'ABORD AU COLLECTIF »

Néophyte en Equipe de France, Raphaël Da Costa Barros ne s'imagine pas stresser au départ du Championnat du Monde. "Il se passera ce qu’il se passera. C’est une grosse course, mais on verra bien aux sensations. Après la Bretagne, j’ai continué de m’entraîner mais pas intensivement non plus, pour garder cette forme-là et tenir jusqu’à jeudi prochain", indique-t-il.

Pour une grande partie des adversaires des Bleus, il sera un inconnu. "Je ne sais pas si c’est un avantage que l’on ne me connaisse pas et que je connaisse pas les autres. Je crois que c’est quand même mieux d’avoir quelques repères", dit celui qui va courir pour la première fois contre Remco Evenepoel, archi-favori après avoir écrasé la saison Juniors. Alors que peut espérer le coureur de 18 ans en Autriche ? "C’est super dur de dire ce que je peux viser, sur la plus grosse des courses Juniors, sourit-il. Je pense d’abord au collectif. Ça dépendra du scénario de course. Je préfère voir un coureur de l’équipe dans le Top 5 et tous les autres qui ont bâché, plutôt que de tous finir autour de la 20e place… Si je peux aider quelqu’un à faire quelque chose d’exceptionnel, je le ferai".