Morgan Kneisky : « C’est une vraie responsabilité »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

L’identité des coureurs qui composeront la nouvelle Continental Groupama-FDJ en 2019 a été dévoilée officiellement le 12 novembre dernier. Au milieu de onze Espoirs prometteurs, un capitaine de route, en la personne de Morgan Kneisky. “C’est un challenge intéressant. Endosser un vrai rôle de capitaine de route sera nouveau pour moi. Cela dit, je suis déjà habitué à épauler les jeunes et à côtoyer des coureurs qui ont près de dix ans de moins que moi. C’est le cas sur la piste depuis bon nombre d’années. J’ai créé des liens avec de jeunes coureurs, je pense notamment à Benjamin Thomas. Et ça s’est toujours bien passé”, précise-t-il auprès de DirectVelo au moment d’évoquer son nouveau rôle au sein de la structure Continental française. “Sur la route, je n’ai pas encore forcément connu ce rôle-là car à Roubaix, le vrai capitaine de route était Steven Tronet, lui qui a connu le haut-niveau du côté de la Fortuneo notamment. Julien Antomarchi tenait ce rôle-là lui aussi”.

« ON N’A PAS LE DROIT DE SE LOUPER »

En 2019, Morgan Kneisky aura une majorité de coureurs étrangers comme coéquipiers. Sept, pour être précis. Évidemment pas un problème pour celui qui a également été choisi pour sa faculté à s’exprimer en anglais. “Mon expérience à l’étranger, chez Raleigh, m’a permis d’acquérir un niveau d’anglais qui reste compréhensible pour tout le monde”, s’amuse celui qui rappelle avoir également l’habitude de disputer des courses de Classe 2, entre autres. “J’ai toujours évolué en Continental et je connais donc très bien le niveau des courses que nous allons disputer, même si ce sera bien différent du calendrier que j’avais à Roubaix cette saison”.

L’année prochaine, l’athlète de 31 ans aura un rôle essentiel dans cette nouvelle formation, et il en a bien conscience. “C’est une vraie responsabilité. Le rôle le plus important au sein de l’équipe, dans ce projet, c’est celui-là. On n’a pas le droit de se louper”, souligne le pistard. “En 2019, il va falloir donner un bon élan à l’équipe. De mon côté, je vais devoir trouver la bonne formule et les bons mots auprès de chaque coureur de l’équipe. Il faudra travailler sérieusement tout en étant capable de mettre de la bonne ambiance, car c’est aussi important. Nous serons tous ensemble, à Besançon, et cela va forcément tisser des liens, sur le vélo comme en dehors. La cohésion du groupe sera primordiale pour que cela se ressente sur le vélo”.

« LE SENS DU SACRIFICE, À 200%, SERA CAPITAL »

Le Doubiste sait également que l’alchimie au sein du groupe sera essentielle tout au long de l’exercice 2019. Un sujet qu’il a déjà abordé avec Jens Blatter, Nicolas Boisson et Jérôme Gannat. “On devra tous être soudés. Bien sûr, on sait qu’en Continental, tout le monde veut se montrer et pourrait être tenté de jouer sa carte personnelle pour avoir des résultats et passer au-dessus. Mais ce n’est pas ce que l’on demande !”. Morgan Kneisky appelle à un fort esprit d’équipe, profitable à tous. “On veut des leaders et des coureurs capables de faire le travail pour les autres. Le sens du sacrifice, à 200%, sera capital. Si des coureurs ne pensent qu’à eux, ils partiront du mauvais pied. On va mettre des choses en place très vite et il faudra les respecter”, ajoute le Bisontin, qui tient à rappeler avoir déjà connu une situation de ce type lorsqu’il évoluait au Chambéry CF, il y a maintenant dix ans.

Prêt à relever le défi, Morgan Kneisky se dit en tout cas ravi de l’opportunité qui lui a été offerte. “J’ai eu beaucoup de difficultés à trouver des équipes dans ma carrière. Ca a souvent été l’enfer. Et là, avec ce projet… C’est tout ce dont je rêvais ! En plus, je vais travailler avec des personnes de confiance et je sais que c’est réciproque. C’est un vrai plaisir, et un magnifique projet”.

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