Antoine Benoist : « C’était l’horreur »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

C’était le dernier test avant le grand rendez-vous du Championnat du Monde et une fois encore, il a répondu présent. Ce dimanche, Antoine Benoist a pris la 2e place de la dernière manche de Coupe du Monde dans la catégorie Espoirs. En l’absence de Tom Pidcock, qui avait décidé de faire l’impasse, le Français a terminé relativement loin du Belge Eli Iserbyt, et a dû se bagarrer jusqu’au bout pour la deuxième place face au Britannique Ben Turner (voir classement). “Je venais ici dans l’inconnu, suite à la préparation faite pour le Championnat du Monde. Faire un bon résultat, c’est toujours bon pour le moral et pour la suite. Tant mieux. Mais dans le pire des cas, ça n’aurait pas changé grand-chose. 2e, c’est plutôt pas mal”, résumait-il au pied du podium protocolaire auprès de DirectVelo.

UN CHANGEMENT DE VÉLO QUI COÛTE CHER

Encore une fois, le Breton a senti qu’il avait les moyens d’aller jouer la victoire, mais une erreur tactique l’en a peut-être empêché. “Dans la roue d’Iserbyt, j’étais plutôt pas mal, mais j’ai fait le choix de partir avec des boyaux intermédiaires et avec les dégradations, la pluie, il a fallu changer de vélo”, analyse-t-il à chaud. “Et j’ai perdu sa roue à ce moment-là. Je ne sais pas si j’aurais pu tenir sa roue sans ce changement de vélo. Sur ce circuit, ça ne se jouait pas à grand-chose. La différence se faisait sur les erreurs. Ici, j’avais toujours couru sur un circuit sec et là, sur un terrain humide, c’était l’horreur. En plus, j’avais froid… Enfin, c’était pour tout le monde pareil. C’était du vrai cross”.

UN RÊVE DE SACRE MONDIAL

Bien qu’il se soit avant toute autre chose concentré sur sa propre performance, l’habituel coureur du Team Chazal-Canyon fait aussi l’état des lieux des forces en présence, à une semaine du Mondial. “Le résultat du jour me semble logique. Iserbyt n’a pas volé sa victoire. Je pense que pratiquement tout le monde est à sa place, même si je sais que certains ont peut-être mal digéré leur préparation pour le Mondial”. D’un point de vue purement personnel, le récent Champion de France Espoirs de la discipline est au niveau qu’il espérait avant le grand rendez-vous de sa saison. “J’arrive à confirmer en étant régulièrement sur les podiums. Je n’ai pas gagné de manche de Coupe du Monde mais pourquoi pas être Champion du Monde. J’y pense, bien sûr”. Mais alors, quelle sera la clef pour se donner les moyens d’espérer ? “Il faudra accrocher les roues et essayer de les pousser à la faute. C’est faisable. Mais ce n’est pas à moi d’avoir la pression. Mais oui, j’irai pour chercher le titre. J’espère finir ma saison en beauté”.  

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