Anthony Turgis : « Il ne fallait pas calculer »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Décidément, Anthony Turgis est en grande condition en ce début de saison 2019. Lauréat du Grand Prix d’ouverture La Marseillaise après être parvenu à mener l’échappée du jour à son terme, le néo-sociétaire de l’équipe Direct Energie a retenté le coup ce samedi, à l’occasion de la 3e étape de l’Etoile de Bessèges. Après une première moitié d’étape parcourue à une vitesse extrêmement élevée, le puncheur est sorti en costaud en compagnie de cinq autres coureurs. “Tout le monde voulait être à l’avant. C’était pour les sprinteurs sur les deux premières journées, alors les puncheurs voulaient avoir leur mot à dire aujourd’hui. On s’en est donné à coeur joie”, lance-t-il auprès de DirectVelo peu après en avoir terminé de cette étape. “Plus la journée avançait et plus il y avait de chance que le groupe qui finisse par sortir puisse aller au bout”.

Pourtant, les kilomètres défilaient sans que le moindre groupe ne parvienne à réellement prendre une avance dépassant les 30 secondes. “Il y avait toujours une équipe qui roulait sur les attaquants car elle n’était pas représentée, et quand ce n’était pas le cas, c’est la Cofidis qui filtrait car le groupe ne leur convenait pas”, essaie d’expliquer Turgis. “C’était très tactique et du coup, ça relançait sans arrêt. Ils ont fini par légèrement céder après cent bornes de course, quand c’est sorti en costaud. Sans un très bon Bruno Armirail qui roulait derrière, je pense qu’on aurait pu aller très loin. Mais c’est la vie. On ne peut pas toujours aller au bout”.

« LES COUREURS DU PELOTON AVAIENT PLUS DE RESSOURCES »

Bien que le coureur de 24 ans tienne à souligner le travail effectué par Bruno Armirail, il n’oublie pas également que l’énergie dépensée par ses compagnons d’échappée tout au long de l’étape a sans doute manqué au moment du final. “Ceux qui se sont retrouvés devant avaient déjà fait pas mal d’efforts avant qu’on se livre la bataille finale. C’est peut-être pour ça qu’on n’a pas réussi à aller au bout. Les coureurs du peloton avaient plus de ressources”. Une chose est sûre : Anthony Turgis n’a pas cherché à la jouer au plus malin, et n’a pas le moindre regret. “Il ne fallait pas calculer. Si on commence à faire les comptes dès que l’on sort, ce n’est pas très bon et on ne va jamais très loin. Il fallait tout donner. De toute façon, si on n’y croit pas, ce n’est pas la peine de tenter sa chance. Il vaut mieux rester dans le peloton et attendre que ça se passe…”.

Vainqueur à Marseille, encore une fois très offensif à Bessèges, l’ancien membre de la Cofidis sent qu’il est en très bonne condition. Et il espère bien continuer d’en profiter dans les prochains jours. “Ca répond pas mal pour l’instant. Sur le Tour de la Provence, je ne sais pas trop quoi espérer. Ce sera plus montagneux, mais je monte pas trop mal en ce moment, alors je vais essayer d’en profiter. On aura aussi un bon Lilian Calmejane, qui a hâte d’en découdre. On aura une belle équipe”.  

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