Lucas Plaisant : « Ça m’aurait fait du bien »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Un kilomètre : c’est peut-être bien ce qu’il a manqué à Lucas Plaisant pour remporter la Suisse Vendéenne, ce samedi. Le coureur de la Sojasun espoir-ACNC, tout juste débarqué des rangs Juniors, tente malgré tout de se satisfaire d’une 2e place qui doit lui donner confiance pour les prochaines semaines. Le Nivernais fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu géré ta course ce samedi ?
Lucas Plaisant : J’ai réussi à rentrer de l’un des derniers MG. Et pourtant, j’ai cru que je n’allais jamais rentrer… Je suis resté à cinquante mètre pendant un kilomètre ! Ca attaquait devant et en plus, il y avait vent de côté. Mais je me suis arraché pour rentrer. Dans le final, j’ai essayé de suivre les coups de cinq-six coureurs, quand toutes les équipes étaient représentées et que c’était donc dangereux. Je ne voulais pas non plus mettre de grosses sacoches ou le coup de pédale de trop. Avec ce temps et ce parcours, je savais qu’on allait finir cuits.

« JE SUIS ENCORE TROP TENDRE »

Puis il fallait être malin en toute fin d’épreuve !
J’ai voulu me faire oublier sur la fin. J’ai laissé faire. Pour gagner, il faut savoir prendre le risque de perdre. Si l’arrivée avait été un kilomètre plus loin, peut-être que je serais rentré, et j’aurais sûrement gagné. C’est comme ça… Je suis déçu, j’avais de bonnes jambes. J’avais ma carte à jouer alors que je me mets souvent au service du collectif. C’est dommage de passer à côté. Ca aurait aussi été l’occasion d’ouvrir le compteur pour l’équipe. Et puis, personnellement, ça m’aurait fait du bien.

Pourquoi étais-tu le seul représentant de l’équipe ce samedi ?
Les autres étaient concentrés sur les courses de dimanche. De mon côté, je suis Espoir 1ère année et dans l’équipe, ils considèrent que je suis encore trop tendre pour participer à Manche-Atlantique, ce qui est vrai. Sur la Route bretonne, j’ai vu qu’il me manquait encore un peu de bornes et de niveau. Mes objectifs seront plus lointain.

Tu découvres le plus haut-niveau amateur en ce début d’année. Que penses-tu de ces premières semaines ?
Pour l’instant, je suis vraiment très heureux dans l’équipe. J’apprends auprès des coureurs expérimentés comme Willy Artus, Stelios (Farantakis) et tous les autres. C’est très enrichissant et ça pousse à aller vers le haut. Certes, je n’ai pas encore le niveau pour peser sur les grosses courses, mais j’essaie de faire mon boulot du mieux que je le peux. Et j’espère qu’à partir de la mi-saison, je ferai moi aussi partie des coureurs qui peuvent peser sur les courses en Élite Nationale. C’est l’objectif.

« IL FAUT SAVOIR CE QUE L’ON VEUT »

Tu as travaillé pour ?
Avec mon entraîneur Franck Alaphilippe, on a vraiment travaillé pour que l’adaptation se fasse le plus vite possible. J’ai été sérieux tout l’hiver et ça paie. Les “vieux” disent que la saison se gagne l’hiver. En tout cas, je ne pense pas l’avoir perdue pendant cette période-là, tant j’ai été sérieux.

Tu as aussi quitté ta région d’origine. Ca fait beaucoup de changements !
C’est vrai que j’ai quitté ma Bourgogne et plus précisément la Nièvre pour intégrer le CREF Pays de la Loire. C’est un dépaysement total. Mais il faut savoir ce que l’on veut ! Aujourd’hui (samedi), c’était la débrouille pour venir sur cette course, par exemple, mais dans la tête, je suis prêt à faire beaucoup de sacrifices. Je suis un guerrier. C’est pareil avec la météo. Qu’il pleuve, qu’il vente… Peu importe. C’est sûr que parfois, c’est dur. Ici, je n’avais pas d’assistance. Donc on part avec deux bidons, et on se démerde… On fait avec les moyens du bord, mais j’y arriverai.

Tu es donc satisfait de tes choix ?
Ah oui ! Franchement, entre le CREF et la Sojasun espoir-ACNC, j’ai réussi à trouver un super équilibre. Le CREF m’accompagne très bien sur le côté scolaire et sportif, et j’ai de super moyens chez Sojasun. On fonctionne presque comme des pros, et on peut s’appuyer sur l’expérience de Stéphane Heulot. On a un support exceptionnel.

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