Complètement usé psychologiquement comme physiquement il y a encore un an et demi, Dylan Kowalski avait décidé de mettre un terme à sa carrière cycliste, lui qui n’était alors que néo-pro (lire ici). Désireux de retrouver le chemin de la compétition depuis l’an passé, après une profonde remise en question, le Nordiste a donc bel et bien fait son retour sur les courses en ce début d’année, sous le maillot du VC Rouen 76. Suite à des débuts encourageants au mois de février, puis à une 11e place prometteuse à la Route bretonne, le voilà qui est encore monté en puissance ce dimanche à Manche-Atlantique, où il termine au pied du podium (voir classement). “Je ne pensais pas être en forme dès maintenant, mais j’ai bien bossé le foncier et les intensités à l’entraînement, et ça se passe bien”, se félicite-t-il.

L’ancien professionnel de Roubaix Lille Métropole se doutait qu’il aurait besoin de “retrouver le rythme de la compétition” et finalement, il a vite repris ses bonnes vieilles habitudes. “J’ai eu la chance d’enchaîner les jours de course, déjà, et c’est bien reparti !”, confirme le garçon auprès de DirectVelo. Sur la Classique bretonne, Dylan Kowalski a attendu le dernier moment pour se montrer, au moment où la cloche du dernier tour retentissait. “C’est à ce moment-là que j’ai fait le saut, en haut de Cadoudal, et on a récupéré pas mal de mecs qui étaient devant”. Mais Dylan Kowalski ne pourra jamais rentrer sur le duo de tête, avant d’être devancé par Valentin Ferron dans le sprint pour la troisième place. “C’était spécial, de toute façon. Tu ne sprintes pas de la même façon pour faire 3e que pour gagner”.

AUCUNE APPRÉHENSION

Dans un autre contexte, l’athlète de 25 ans aurait sans doute eu du mal à se satisfaire de cette 4e place. Mais après un an et demi sans compétition, il y trouve des motifs d’espoir pour l’avenir. “Je sens que je suis encore un peu juste, mais ça commence à revenir et les belles courses arrivent”. Dylan Kowalski pense notamment aux premières manches de la Coupe de France DN1, ainsi qu’au Tour de Normandie. Ne craint-il pas d’avoir du mal à enchaîner les jours de compétition pendant une semaine ? “Pas du tout, ça devrait aller. Il ne faudra pas faire l’idiot, mais je n’appréhende pas cette course. En plus, je l’ai déjà faite alors je sais où je mets les pieds”. 

En attendant, le natif de Denain (Nord) se dit plus motivé que jamais, depuis son retour. “Je n’avais pas cette motivation là avant, pas à ce point. Le fait d’avoir travaillé, d’avoir été dans la vie active pendant un an m’a fait réaliser plein de choses, comme je l’avais expliqué avant de reprendre la compétition (lire ici). J’ai envie de faire du vélo, de m’entraîner, de courir… Maintenant que j’y suis, je dois foncer ! Il n’y a qu’en faisant les choses à fond que je vais pouvoir réussir”.