Emile Canal : « C’est un pari »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Ça passe ou ça casse. Voilà la devise d’Emile Canal en ce début de saison 2019. Alors qu’il travaillait, il y a quelques mois encore, au sein d’une usine Peugeot, le Franc-comtois a décidé de quitter son emploi pour se consacrer à 100% au cyclisme pendant un an. L’idée : savoir quelles sont réellement ses capacités, dans l’espoir de passer professionnel, sans quoi il devrait définitivement arrêter la compétition, sans regrets. “Jusqu’à présent, je n’ai jamais eu l’occasion de faire de saison pleine sur la route, et c’est le moment. En Espoir 4, c’est maintenant que je dois tenter ma chance. Je pense qu’il aurait été dommage que j’arrête le vélo sans avoir vraiment tenté ma chance. L’usine, ce n’est pas facile, c’est même pénible… J’ai discuté avec mes parents et ils ont accepté que je reste à la maison un an de plus. C’est un pari, mais je pense que ça vaut le coup de tenter”.

Bien qu’il devait initialement porter le maillot de Charvieu-Chavagneux IC, le coureur de 21 ans a finalement rejoint le CC Etupes. Un changement de dernière minute qui s’explique par le choix de son grand-frère, Fabien Canal (lire ici), qu’il a donc suivi dans cette aventure. “Je n’avais aucun lien avec Charvieu et si j’avais choisi ce club, c’était uniquement pour Fabien. Finalement, je me retrouve à Etupes, l’un des meilleurs clubs français, avec un sacré programme. C’est top !”, se réjouit-il auprès de DirectVelo

UNE PREMIÈRE VICTOIRE EN ALSACE

Alors qu’il souhaite se découvrir pendant un an, Emile Canal ressent-il une quelconque pression, vis-à-vis de lui-même mais également de son frère, de ses parents ou de son club, qui lui font tous confiance dans ce défi ? “Je vais tout donner pour mes proches comme pour mon club, mais je dois faire ça sereinement, sans trop de pression. Sinon, ça ne va pas marcher”. Alors que Fabien considère que son petit-frère “a le moteur” pour faire quelque chose dans le monde du cyclisme, Emile a peut-être apporté un premier élément de réponse courant mars, en remportant le Grand Prix des Carreleurs, dans le Bas-Rhin (voir classement). “Ca fait plaisir ! Je ne pensais pas pouvoir gagner aussi tôt dans la saison, car j’ai très peu couru et je m’attends plutôt à être en très bonne forme d’ici deux-trois mois”.

L’ancien spécialiste de cyclo-cross et de VTT est certain de pouvoir réussir à faire de très belles choses durant cet exercice 2019. “Dans les autres disciplines, j’ai toujours eu de bons résultats, et ce sans trop m’entraîner. Depuis cet hiver, je m’entraîne beaucoup plus et beaucoup mieux”, promet celui qui explique notamment travailler son explosivité. Parmi les courses qu’il a cochées d’une croix rouge sur son calendrier : Paris-Roubaix Espoirs et le Championnat de France chrono Espoirs. 

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