Célestin Guillon aura 23 ans dimanche mais il est comme un Cadet dans le peloton. "C'est ma première vraie année de vélo. Jusqu'à l'an dernier, je faisais encore de la course à pieds à côté", indique-t-il à DirectVelo. C'est d'ailleurs pour s'améliorer en duathlon qu'il se met au vélo. "Je suis un touche-à-tout. J'ai pris goût au vélo et, en 2018, avec des potes du Mans nous avons rejoint le club de Saint-Vincent Lucé Bercé dans la Sarthe. J'ai mis le doigt dans l'engrenage".

Et question engrenage, le Manceau a vite montré des qualités dans le contre-la-montre. Dimanche dernier, il a gagné la "spéciale" de la Flèche d'Armor. "C'était le deuxième chrono de ma "carrière" de cycliste. J'avais gagné le premier au Tour de l'Orne", rappelle-t-il. Il avait d'ailleurs enlevé le maillot blanc de vainqueur final de ce Tour de l'Orne.

 « JE N'AI PAS LA SCIENCE DE LA COURSE »

Entre temps, Célestin Guillon a signé à Laval Cyclisme 53. "C'était un pari pour moi car je ne savais pas à quel niveau je pouvais rouler. Je veux faire une saison correcte et m'amuser". Mais quand il s'amuse, il fait grincer quelques dents et pas seulement celles des cassettes. "Ce week-end, je me suis fait engueuler deux-trois fois. Je joue, donc je roule trop, je passe des relais trop appuyés", rapporte-t-il.

Mercredi, c'est lui qui ramène la contre-attaque sur Aurélien Daniel et Nicolas David dans le final du Grand Prix U. "Je n'ai pas la science de la course, je ne fais pas ce qu'il faut au bon moment", reconnait-t-il. Mais, au contraire du potentiel physique, la course peut toujours s'apprendre et  il peut compter sur de bons professeurs à Laval Cyclisme 53. "Maxime Pasturel, Yann Guyot, Freddie Guilloux, Clément Mary, Mike Granger, les DS et les assistants sont là pour me canaliser, pour m'apprendre", apprécie-t-il. Celui qui roule un dizaine d'heures par semaine n'a d'autres ambitions que de se découvrir : "je ne connais pas mes qualités", avoue-t-il. Ses adversaires les découvriront assez vite.