Ayumu Watanabe se sent moins seul sur ses routes d'entraînement en Vendée. Depuis fin mars, le Japonais des Sables Vendée Cyclisme-Cube a été rejoint par Jean-Claude Uwizeye. Arrivé du Rwanda le samedi 30 mars, il était sur le vélo, dossard épinglé dès le lendemain aux Boucles Guégonnaises. "J'ai terminé mais ce n'était pas facile", concède-t-il.

« LE TEMPS N'EST PAS UN PROBLÈME »

Jean-Claude Uwizeye ne veut pas perdre de temps. S'il porte pour la seconde année consécutive le maillot de l'équipe vendéenne, "c'est pour trouver une équipe pro, en Conti ou en WorldTour. Je suis prêt à travailler dur pour y arriver", confie-t-il à DirectVelo. Et cette année, il va rester huit mois en France. Il est arrivé au début du printemps, loin des températures qu'il rencontre chez lui. "Le temps n'est pas le même mais ça ne doit pas être un problème si je veux devenir pro", assure-t-il.

Le coureur de 25 ans sent bien que l'Europe est un passage obligé pour atteindre son objectif. "Si je veux être remarqué par des personnes influentes dans les équipes, je dois rouler ici. L'an dernier j'ai beaucoup appris en France, des choses que je n'aurais jamais pu apprendre en restant au Rwanda", argumente-t-il. Il a appris mais aussi mis en pratique. Pour sa première saison, il a déjà cueilli deux bouquets au Grand Prix de Cuillé mais aussi, et surtout, à Manche-Océan, une Elite Nationale.

« JE N'AI PAS PU ÊTRE DÉPANNÉ »

Le 2e du Tour du Rwanda 2018 a débuté sa saison en Afrique, sous le maillot de l'équipe nationale. Tout ne s'est pas déroulé comme il l'aurait souhaité. Son Tour national s'est arrêté plus vite que prévu, au cours de la 5e étape. "J'ai crevé et la voiture de mon équipe était à l'avant derrière les échappés. Je n'ai pas pu être dépanné  par une autre équipe. J'ai abandonné et ce n'est pas bon pour mon classement UCI", regrette-t-il.

Les Championnats d'Afrique ne lui ont pas permis de se rattraper. "Pour la course en ligne, je me suis retrouvé isolé car l'équipe a été construite d'abord pour obtenir un bon résultat dans le contre-la-montre par équipes (Le Rwanda a gagné la médaille d'argent NDLR)", raconte-t-il.

Dans son pays, Jean-Claude Uwizeye apprécie les longues ascensions qu'il rencontre, plus que les bosses courtes qu'il rencontre dans l'Ouest de la France. "J'ai aussi une bonne pointe de vitesse", prévient-il. Deux points forts mais sa pointe de vitesse sera plus souvent mise à contribution dimanche aux Boucles du Sud Avesnois, première manche de la Coupe de France DN2.