Tom Dernies : « Ça ne doit pas arriver »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Tom Dernies a franchi la ligne avec un immense sentiment de gâchis en tête. Échappé dans le final de la quatrième étape du Tour de Bretagne (2.2), le sociétaire de la formation Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole a craqué dans les derniers mètres de course. Distancé par son dernier compagnon de fugue, Owen James, le Belge a été repris par un peloton lancé à ses trousses, tandis que le Gallois savourait sa première victoire de la saison. "Ça ne doit pas arriver", lâchait-il à DirectVelo, frustré, quelques minutes après sa descente de vélo.

« ÇA DONNAIT ENVIE DE FAIRE LA BAGARRE »

En cours d’étape, le coureur de 28 ans a flairé le bon coup. Une fois la première échappée reprise, il a tenté sa chance. "SEG a roulé trop fort derrière l’échappée. Tout le monde savait qu’ils roulaient trop fort. Même leur directeur sportif leur a dit. Quand ils ont ralenti, ça donnait envie de faire la bagarre", reconnaît celui qui s’est extirpé du peloton en compagnie de Maxime Daniel (Arkéa-Samsic) et d'Owen James (Côtes d’Amor-Marie Morin-Véranda Rideau). Pendant de nombreux kilomètres, en dépit d’une faible avance, ce trio a donné du fil à retordre au peloton.

Le scénario semblait alors idéal pour lui. "On jouait la gagne. Ce qui a fait que je ne suis pas allé au bout, c’est la crevaison de Maxime Daniel à quatre kilomètres de l'arrivée. À trois, c’était beaucoup mieux", explique-t-il. Une fois Maxime Daniel écarté de la course à la victoire à la suite de cet incident mécanique, Tom Dernies venait involontairement de se défaire d’un coriace adversaire qu’il aurait été difficile de devancer au sprint. "C’était le plus fort de l’échappée. À la bonification, ça se voyait largement".

« LES REGRETS SONT TOUJOURS LÀ »

Tom Dernies a ensuite joué sa carte à fond. Dans l’espoir de rallier victorieusement l’arrivée, il s’est livré sans aucune arrière-pensée. Une débauche d'énergie qui lui a coûté cher dans le dernier kilomètre. "Je ne voulais pas me faire reprendre, donc j’ai roulé à bloc et l'autre (Owen James, NDLR) roulait un poil moins fort. Avec la pluie, il avait peur dans les virages. Il revenait à chaque fois. Il avait plus de jump. En fait, il était plus fort que moi. Plus frais également". Le Belge n’a pas été en mesure d’exploiter cette faiblesse dans l’optique de se défaire du Gallois. "Il m’a manqué de la fraîcheur. Les efforts que l’on fait dans la course se payent".

Douzième de l’étape, Tom Dernies ne pouvait se montrer que déçu d’un tel final. "Quand le coureur avec lequel on est va au bout, les regrets sont toujours là. On n’a pas cinquante occasions comme ça dans l’année. Il faut savoir en profiter à chaque fois que cela se produit". Pour ne rien arranger à sa déception, l’ancien coureur de WB-Veranclassic-Aqua Protect a vu son coéquipier Pierre Barbier échouer à la deuxième place de l’étape. Une autre source de frustration. "Le jour où Pierre (Barbier) joue la victoire au sprint, l’échappée va au bout". Malgré cet échec, il promet de repartir à l’attaque dès que l’occasion se présentera.

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