Pierre-Yves Chatelon : « On ira au Tour de l'Avenir ! »

Crédit photo DirectVelo

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Après trois manches, la France occupe la 21e position au classement de la Coupe des Nations (voir ici). "On ne va pas changer notre manière de courir", prévient Pierre-Yves Chatelon avant la quatrième épreuve, l'Etoile d'Or qui se dispute ce samedi entre Lussac-les-Châteaux et Civaux (Vienne). Le sélectionneur national fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Que t'inspire la 21e place de la France à la Coupe des Nations Espoirs ?
Pierre-Yves Chatelon : Il faut avoir un minimum de réussite en Coupe des Nations. Au Tour des Flandres, au moment du sprint, Mathieu Burgaudeau était lancé pour aller chercher au moins un Top 5 et il y a eu une chute. Par ailleurs, la manche au Cameroun est sympa pour les pays africains mais les Européens ne devaient pas y aller initialement. Et cette année, le Portugal notamment a fait le déplacement. Ça pourrait pénaliser les pays présents dans le ventre mou de la Coupe des Nations par rapport à la qualification au Tour de l'Avenir.

Est-ce que cette place va influencer votre manière de courir ?
Nous courrons davantage pour gagner des courses que pour marquer des points à la Coupe des Nations. Nous n'allons pas changer notre manière de courir sur l'Etoile d'Or. Le but du jeu est de gagner l'épreuve. On ne va pas courir pour faire un Top 15 !

Ressens-tu tout de même de la pression ?
Un petit peu, gentiment. Mais on sait qu’on ira tout de même au Tour de l'Avenir ! (sourires).

« LE MÊME REGISTRE QUE LA CÔTE PICARDE »

Avec l'Etoile d'Or cette année, il y a à nouveau deux manches en France de la Coupe des Nations Espoirs...
C'est une bonne nouvelle. C'est bien d'avoir une manche pas très loin de la maison, surtout pour moi ! Ça « remplace » la Côte Picarde. C'est le même registre de course avec une possible arrivée au sprint. S'il y a du vent, ça pourrait bordurer même si nous allons arriver tôt sur le circuit final (km 91, à mi-course, NDLR).

Tes coureurs connaissent la course à l'inverse de leurs adversaires. Est-ce un avantage ?
Certains sélectionneurs m'ont posé des questions sur la course mais très peu. Ils ont été bien renseignés par l'organisation. La connaissance du terrain n'apporte pas grand chose sur ce genre de profil. Les Scandinaves et les Nations qui ont des coureurs en Continental ne vont pas être dépaysés sur ce genre d'épreuve.

« AVOIR UN PETIT GROUPE QUI SE JOUE LA VICTOIRE »

Comment as-tu construit ton effectif pour ce rendez-vous ?
J'ai retenu plusieurs coureurs qui possèdent une pointe de vitesse. Le but est de pouvoir jouer en cas d'arrivée massive mais pas que. Si on en place un dans une échappée qui va au bout, ça peut être une bonne chose. Nous espérons d'ailleurs avoir un petit groupe qui se joue la victoire, avec à l'intérieur un coureur comme Simon Guglielmi, qui a gagné à Civaux au Trophée des Champions, Théo Menant ou Jason Tesson. Ces deux derniers sont rapides au niveau Elite mais là c'est un autre niveau. Il y a au départ l'Italien Alberto Dainese qui vient de remporter trois étapes du Tour de Bretagne. J'ai construit l’équipe avec des mecs qui peuvent marquer des points quelque soit la configuration d'arrivée.

Auras-tu un œil particulier sur les deux nouveaux Théo Menant et Jason Tesson ?
Oui, j'ai envie de voir comment ils s’intègrent au groupe. Mais les deux sont à la fin d'un cycle, ils sortent du Tour de Bretagne. Après une telle course, ça sera tout bon ou tout mauvais. Je suis impatient de les voir sur une course de ce niveau-là.

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