Ce samedi, les coureurs ont tellement tourné en rond dans le vent zéelandais à Goes qu'ils en avaient perdu tout repère, à l'image du vainqueur Jonas Castrique.  "On a passé quinze fois la ligne d'arrivée. Donc, j'ai pu observer à quatorze reprises les 250 derniers mètres et établir ma stratégie", déclare le sociétaire de Wallonie-Bruxelles Development Team à DirectVelo en oubliant que le GP Arjaan Schipper comportait dix tours à la place de quinze.

Cette confusion témoigne aussi du temps passé à l'avant de la course. La sélection s'est faite dès le deuxième des dix tours de circuit. "C'était long. En début de course, nous étions à 44 kilomètres par heure et parfois, nous roulions moins vite. Au final, nous avons quand même passé plus de 100 kilomètres à sept dans le vent. J'ai vite compris que nous avions une grande chance d'aller au bout à partir du moment où nous avions une minute d'avance."

UN SPRINT TANT ATTENDU

Avec deux représentants devant, l'équipe SEG Racing Academy a tenté d'éviter le sprint. "Il a fallu faire l'effort pour aller chercher Daan Hoole la deuxième fois. Ensuite, Maarten Kooistra a attaqué. Finalement, nous sommes arrivés ensemble." Le Ploegsteertois obtenait ainsi ce qu'il désirait : un sprint. "Je voulais absolument que cela se termine groupé. Mon plan était de tourner en troisième position au dernier virage. J'étais deuxième quand Cédric Beullens s'est mis devant moi. Je l'ai laissé faire. Cela m'arrangeait. J'ai directement lancé mon sprint de dos. Je savais que si je prenais dix mètres, je pouvais tenir. Je suis resté quand même coincé sur le 53x12. La dernière dent ne voulait pas passer mais cela n'a pas posé de problème. Il n'y avait pas de véritable sprinteur dans le groupe. Contre un Gerben Thijssen par exemple, cela aurait été une autre histoire."

Cette première victoire de la saison lui permet d'endosser le maillot jaune du classement général des U23 Road Series. "J'aimerai être au départ de la prochaine course à Mierlo avec ce maillot du coup. Je vais essayer de le garder le plus longtemps. C'est le propre de tout coureur de vouloir défendre sa place de leader", conclut l'Espoir 4.