Alexis Renard : « Je suis vraiment content de moi »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Tout va bien pour Alexis Renard. Champion de France en juin dernier, le Breton a depuis débuté son stage chez les professionnels au sein de la formation Israël Cycling Academy. Déjà à son avantage sur les routes espagnoles du Tour de Burgos, le garçon a encore marqué des points cette semaine lors du TPC. “Je me sentais déjà très bien sur le Tour de Burgos et cette semaine, j’ai l’impression d’avoir été encore mieux sur ce Tour du Poitou-Charentes. Je suis vraiment content. J’ai réussi à faire le travail qui était demandé, bien et jusqu’au bout. Tout le monde est content de moi. Sur le chrono, j’avais de très bonnes sensations. Tout ça est très positif”.

Heureux de sa bonne forme actuelle, l’habituel sociétaire de l’équipe Côtes d’Armor-Marie Morin-Véranda Rideau se dit tout de même “un peu surpris” de ses sensations et de la façon dont il a enchaîné en ce mois d’août. “Je sais que je récupère bien mais chez les pros, c’est différent, ce n’est pas la même fatigue. Mais j’ai bien digéré l’enchaînement, c’est positif pour la suite”. Sur les routes poitevines, Alexis Renard a tenté de protéger au mieux les leaders de sa formation, les sprinteurs Rudy Barbier et Davide Cimolai, ou le rouleur Matthias Brandle. “Il fallait protéger les sprinteurs toute la journée, puis emmener, en tête de peloton, entre trois et deux kilomètres de l’arrivée, dans le vent. On ne se rend pas forcément compte du travail que c’est, mais ce n’est pas facile (rires). On a été dans le Top 5 tous les jours hormis sur la première étape, c’est agréable”

« LA JOURNÉE PEUT PARAÎTRE LONGUE DE L'EXTÉRIEUR, MAIS DANS LE PELOTON... »

Tout au long des quatre jours de compétition et des cinq étapes, Alexis Renard a pu s’appuyer sur un groupe très francophone au sein de la Continental Pro israélienne. “Il y a Rudy (Barbier), Clément (Carisey) mais aussi le staff avec Lionel Marie et Mickaël Leveau en directeur sportifs. Cimolai parle bien français, lui aussi. Il me guide bien. J’apprends tous les jours. Matthias (Brandle) aussi m’a donné quelques conseils. Il m’a d’ailleurs dit que la prochaine fois, on reconnaîtrait le chrono ensemble. C’est vraiment sympa”, expliquait le jeune stagiaire pour DirectVelo vendredi matin, au départ de la dernière étape.

Surtout, il n’a pas eu l’impression de s’ennuyer, malgré un scénario de course qui pouvait parfois sembler monotone. “Ça met en route dans le final, on attend la dernière heure et là, ça roule vraiment vite. J’essaie de rester concentré toute la journée parce que je reste avec les leaders. La journée peut paraître longue de l’extérieur, mais dans le peloton, on discute avec d’autres mecs et on est toujours en train de frotter. En fait, ça passe vite, ça change”.

« JE NE SAVAIS PLUS TROP QUOI FAIRE »

Lors de la 5e et dernière étape, le vainqueur de la Route Bretonne a fait la course dans le final, alors qu’il avait pourtant chuté en cours de route. “Un mec m’a tapé dedans et m’a mis au fossé. Il n’y a pas eu trop de mal. Dans cet accrochage, le fil de mon oreillette s’est défait et j’ai dû finir l’étape sans oreillette. Du coup, je ne savais plus trop quoi faire”. Dans le doute, il a suivi une offensive d’Alexis Gougeard et de Samuel Leroux sur le circuit final. Alors que le trio était sur le point d’opérer la jonction avec la grande échappée du jour, Alexis Renard est parti à la faute. “J’ai été tout droit dans un virage. Je suis remonté sur mon vélo aussitôt, mais c’était fini. J’ai insisté pendant une borne et demi, puis j’ai compris que je n’allais pas rentrer”.

Malgré cette seconde chute, le Costarmoricain a encore trouvé des ressources au moment décisif. “J’avais vraiment de bonnes sensations car j’ai encore pu emmener « Cimo »  dans le sprint. J’insiste, mais je suis vraiment content de moi. J’ai essayé de faire le boulot que l’on me demandait dans le final et je pense avoir répondu présent”.

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