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VC Villefranche Beaujolais : « L'aboutissement d'un travail »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le VC Villefranche Beaujolais l'a fait. Promu en DN1 en début de saison, les Rhônalpins ont remporté la Coupe de France DN1 au terme d'une saison exceptionnelle. Avec près de cent points d'avance sur le CR4C Roanne, deuxième du classement final, les « loups » ont dominé de la tête et des épaules l'épreuve (voir classement). À l'origine du projet caladois, Anthony Barle, manager de l'équipe, a pu apprécier la consécration de sa formation. Il s'est livré à DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette victoire en Coupe de France pour toi et le club ?
Anthony Barle : Pour moi, cette victoire représente l'aboutissement d'un travail. C'est également l'aboutissement d'une belle aventure. Cela fait onze ans que l'on a repris le club à la suite des équipes professionnelles Jean Delatour et de RAGT Semences dont je m'occupais avec mon père. Le VC Villefranche Beaujolais est un club dans lequel je courais gamin. Mon père et mon petit frère, Rudy, en ont été président. C'est une histoire de famille. Quand on a repris le club et que mon père était président, on est reparti dans un cycle de formation. Il restait quelques coureurs en 3e Catégorie et en 2e Catégorie, mais il fallait tout rebâtir. On est reparti de zéro. C'est vraiment la réussite d'un groupe de coureurs, mais également de bénévoles. Il ne faut pas oublier que le VC Villefranche Beaujolais ne fait appel qu'à des bénévoles dans son staff technique. C'est une volonté de la part des membres de rester bénévole.

« REMONTER UNE ÉQUIPE PROFESSIONNELLE »

Est-ce la force de l'équipe ?
C'est une force parce que le staff technique est composé de personnes qui ont envie d'être là. L'énergie est hyper positive dans le groupe. Notre autre grosse force est de travailler avec des partenaires privés qui nous ont permis de gravir les échelons. Notre façon de travailler est assez atypique pour le cyclisme amateur. Le réseau a grandi rapidement. Aujourd'hui, il y a plus de 170 partenaires privés qui nous accompagnent. Le club travaille également beaucoup sur les réseaux sociaux avec une vraie stratégie pour communiquer sur nos coureurs et nos résultats. Des événements sont également organisés avec nos sponsors. Il existe un aspect sportif, mais également un aspect qui prend en compte le réseau de partenaires, les bénévoles et les licenciés. Le club est une grande famille. Tout le monde rame dans le même sens.

Que va changer cette victoire pour le club ?
Sur certains aspects du club, ça ne va pas changer grand-chose. On travaillait déjà comme une équipe qui pouvait être leader d'une Coupe de France DN1. Par contre, au niveau de l'engouement, avec la popularité de l'équipe, le club est de plus en plus apprécié hors du Beaujolais. Cette victoire va nous apporter plus de popularité. L'objectif final, dans quelques années, c'est de remonter une équipe cycliste professionnelle. Mon père l'a fait à cinquante ans. Il me reste six ans pour réussir à le faire. J'aimerais monter mon équipe professionnelle et garder Villefranche en réserve. Pour l'instant, cela reste un projet. On va encore se concentrer sur la DN1 pendant quelques saisons. Ce titre, c'est la suite de longues heures passées dans ce club.

« LES COUREURS ONT ENVIE DE SE SUBLIMER »

En 2020, cela sera difficile de faire aussi bien que cette saison !
J'ai déjà connu ces situations. En 2013, on avait déjà gagné beaucoup de courses avec Frédéric Talpin qui était un grand leader. Il y avait également Vincent Canard qui marchait fort. On avait passé des années difficiles après leur départ. Toutefois, je pense que les années qui vont arriver seront moins difficiles qu'avant. Aujourd'hui (dimanche), on attire des jeunes coureurs prometteurs. On a trois stagiaires professionnels dans l'équipe. C'est énorme pour une première année en DN1. Je pense qu'un jeune qui veut réussir dans le vélo trouve à Villefranche une structure adaptée et plutôt professionnelle. Les coureurs ont envie de se sublimer pour le club. Eddy (Finé) m'a dit qu'avec tout ce que le club faisait pour lui et les autres coureurs de l'équipe, ils ne pouvaient que gagner. C'est la plus belle des manières de nous remercier. On a monté une section sport-études au lycée à Villefranche. Les jeunes coureurs peuvent bénéficier d'un aménagement des horaires pour mener à bien leur double projet.

Comment imagines-tu la saison prochaine ?
On repartira avec le même discours que l'on avait en début de saison. On reprendra à zéro avec une page blanche. Ce que l'on a fait est formidable, mais il faudra repartir avec un groupe qui sera peut-être différent. Il y a sûrement des coureurs qui passeront professionnels, mais on continuera avec ce que l'on sait faire : communiquer avec les coureurs et les managers comme une équipe de sport collectif. Il faut leur donner l'amour du maillot.

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