En décrochant le titre national de la course aux points et du scratch, Jolien D'Hoore a montré qu'elle était de retour après sa fracture du coude survenue au Bene Ladies Tour (cliquez ici). "J'étais déjà rassurée à l'entrainement. Néanmoins, c'est une confirmation de mon retour au niveau", déclare-t-elle à DirectVelo.

Si cette blessure semble être du passé, elle a fait mal au moral de la Gantoise. "Cela m'a pris plus de temps que je ne le pensais pour digérer ce coup d'arrêt car je revenais juste d'une fracture de la clavicule. C'est la première fois que je connais une telle année. Je n'avais jamais été écartée aussi longtemps de la compétition. Pour moi, tout allait de soi".

LES JEUX OLYMPIQUES, SON DERNIER OBJECTIF

Cette mauvaise passe s'est même transformée en période de doutes sur la suite de sa carrière. "Ces blessures ont mis à mal mes objectifs. La clavicule a foutu les classiques du printemps en l'air et dès lors, j'avais fait du Championnat d'Europe à Alkmaar un objectif et voilà que tout foire une semaine avant. Je me suis remise en question. J'ai 29 ans. Est-ce que cela valait encore la peine de revenir? Quelles courses ai-je encore envie de gagner?" Une seule est venue à son esprit : les Jeux Olympiques. "J'aimerais améliorer ma troisième place acquise à Rio en 2016. Cette perspective de 2020 m'a donné de la force dans ma revalidation."

Si la forme est de nouveau présente, le coude est encore fragile. Au Championnat d'Europe à Apeldoorn (16-20 octobre), courir l'Américaine durant laquelle le bras ne cesse d'être sollicité est exclu. "Cela arrive trop tôt. Je ne peux pas encore faire d'efforts sur mon coude, alors une Madison. C'est trop risqué. L'Américaine, ce sera dans quelques mois." 

En attendant, la sprinteuse de 29 ans s'alignera en poursuite par équipes avec la mission importante en vue de la qualification olympique. A noter qu'elle pourrait également disputer l'Omnium. "C'est au sélectionneur de décider. Je suis en tout cas à disposition de l'équipe nationale."