La première manche de la Coupe de France avait pourtant débuté fort pour Quentin Navarro. Parti en première ligne de la grille, il sort le plus vite pour être en tête au bout de la première ligne droite. Au freinage du premier virage, Mickaël Crispin et Matthieu Legrand dépassent le sociétaire de l'EC Baume-les-Dames, quand un adversaire le saisit par le bras. "Je me suis retrouvé couché par terre, en attendant que tout le monde passe pour pouvoir récupérer mon vélo et mes lunettes. La batterie du dérailleur s'est débranchée, j'ai dû courir jusqu'au poste de dépannage", raconte-t-il à DirectVelo.

La première partie de la course du 5e de la première manche de la Coupe de France 2018 est déjà terminée. La remontée peut commencer. "Au début, avec les gros paquets, c'était dur de les doubler. Quand ça s'est étiré, c'était plus facile". Le coureur de 21 ans aligne les temps de 6'49", 6'47", 6'49" et 6'50" au tour. Au même moment, la 3e place du podium se joue au-dessus de 6'50". Sur la ligne, il termine 9e, à 37" du podium (voir le classement).

« LÀ, CE N'EST PLUS DU CYCLO-CROSS »

Cette remontée lui laisse des regrets. "Ce qui est positif, c'est d'avoir eu de bonnes jambes. J'étais en forme, j'avais fait un stage car je ciblais cette première manche. Mais je suis déçu de ne pas savoir ce que ça aurait donné si j'avais pu faire la course devant", réagit-il. "J'espère que ça ne va pas me fermer des portes pour la suite de la saison", craint le 7e du Championnat de France.

Après l'arrivée, Quentin Navarro est allé porter réclamation contre le coureur qui l'a accroché par le bras. "Je l'ai fait pour le geste, pour faire remonter l'information, car là, ce n'est plus du cyclo-cross", regrette-t-il. Au final, le jury des commissaires n'a pas donné suite à la réclamation. "Nos n'avions pas assez d'éléments factuels", justifie le président du jury, interrogé par DirectVelo, et qui a préféré jouer l'apaisement.