Entre jeunesse et expérience, le CC Nogent-sur-Oise a opté pour un positionnement hybride en 2020. Au sein des rangs picards figurent plusieurs coureurs confirmés à l’instar de Romain Bacon, Arnaud Pfrimmer, Sébastien Havot ou encore Alexandre Delétang et Julian Lino, deux des renforts hivernaux. Au total, sur un effectif de quatorze unités, sept coureurs ne figurent plus dans les rangs Espoirs. Ce choix a été parfaitement étudié. “Il y a deux blocs distincts dans l’équipe. Nous avons opéré un changement dans la composition de l’équipe dans le sens où il ne reste que six coureurs qui figuraient dans l’effectif 2019. On a décidé de mettre la priorité sur la jeunesse dans notre recrutement. Notre groupe d’Espoirs nous plaît bien. Sur le papier, nous sommes satisfaits du groupe. Et sur le terrain aussi”, explique Nicolas Louis à DirectVelo.

Avec cet effectif considérablement remanié, le CC Nogent-sur-Oise souhaite impulser une nouvelle dynamique. Avec plusieurs anciennes cartes maîtresses en moins, le club des Hauts-de-France entend se régénérer. “Comme beaucoup d’équipes, nous sommes confrontés à un vieillissement de l’effectif. Plusieurs coureurs ont fait le choix d’arrêter. Ça fait partie de la vie d’une équipe et du jeu. C’est intéressant de recréer un groupe. De toute façon, ce n’est pas possible de faire des copier/coller d’une saison à l’autre”, reprend le directeur sportif de la formation picarde qui compte mettre au service de ses jeunes pousses l’expérience des plus anciens. “Les jeunes sont là pour apprendre. On va leur faire découvrir un gros calendrier Élite avec nos courses, on va leur apprendre à gérer les phases d’entraînements et les phases de repos et la manière de courir en prenant des initiatives. Un coureur comme Romain (Bacon) sera là pour transmettre son savoir. La combinaison avec l’expérience et les plus novices sera intéressante pour tout le monde”.

« GARDER L’ADN DE L’ÉQUIPE »

En dépit des neufs départs et des neufs arrivées, Nicolas Louis tenait à garder une certaine stabilité dans l’ossature de sa formation. C’est avec l’envie de conserver l’identité du CC Nogent-sur-Oise qu’il a ajusté sa politique de recrutement. “Ce n’est pas possible de repartir d’une copie blanche si tu veux garder l’ADN de l’équipe. Un coureur comme Sébastien Havot dispute sa sixième année au club. Il est imprégné de l’état d’esprit de l’équipe. Il devra transmettre la manière de travailler et de courir aux nouveaux”. Pour l’épauler, les plus anciens de l’effectif, Romain Bacon et Alexandre Delétang, auront également un rôle clé. De même, le directeur sportif nogentais attend beaucoup de ses éléments qui arrivent à maturité. “Des coureurs qui sont sortis des rangs Espoirs il y a peu de temps comme Julian Lino, Sébastien Havot et Arnaud Pfrimmer doivent aller chercher des gros résultats pour passer à l’échelon supérieur”.

En 2020, l’objectif du CC Nogent-sur-Oise sera simple : gagner des courses. Pour eux, chaque victoire sera bonne à prendre. “C’est de plus en plus compliqué de trouver des courses et d’avoir un calendrier important. Pour moi, il n’y a pas de petites courses et de petites victoires. Le niveau est très relevé. Comme on court moins qu’avant, on gagne également moins qu’avant. La moindre course est une belle victoire. J’aimerais également bien gagner en Classe 2. Nous ne sommes pas passés loin en 2019 avec Romain Bacon et Sébastien Havot. Ce sont des choses marquantes”. Si les Nogentais ne devaient remporter qu’une victoire dans l’année, Nicolas Louis choisirait le contre-la-montre par équipes de la Coupe de France, sans aucune hésitation. “Ça sera une journée spéciale. On peut mettre un coup de stabilo dessus, même si ce sera difficile de le préparer”. Pour se préparer au mieux en vue de cette échéance, le CC Nogent-sur-Oise a fait le choix de se concentrer sur des épreuves où la concurrence est importante. “On a la chance d’être validé sur pas mal de belles courses comme le Grand Prix de Lillers, Paris-Troyes, le Tour du Loir-et-Cher, Paris-Mantes, le Grand Prix de la Somme, la Flèche Ardennaise ou encore le Tour du Jura, si nous sommes retenus”.