Drôles de débuts chez les Élites pour Kévin Vauquelin. Pour son arrivée au Chambéry CF cette saison, le Champion de France Juniors sur route 2019 ne s’attendait pas à un tel scénario. Voilà le Normand en confinement chez lui avant même d’avoir pu disputer la moindre course en ce début d’année. “Je le vis bien car j’ai quand même eu le temps de faire un gros hiver sur la piste”, nuance-t-il auprès de DirectVelo. Le garçon a en effet pu découvrir le plus haut-niveau de la piste. “La marche était haute entre les Juniors et les Élites et ça m’a permis de faire la transition”.

Toujours plus ambitieux, le Calvadosien promet tout de même ne pas être déçu quant à la façon dont s’est déroulé son hiver dans les vélodromes. “Je n’ai pas de regrets. Pouvoir intégrer l’équipe de France Élites sur piste était une grande chance. J’ai pu beaucoup progresser et apprendre en quelques mois avec eux. J’ai pu disputer deux manches de Coupe du Monde, avec l’Américaine en Australie et la poursuite par équipes au Canada. Pour le reste, c’était compliqué d’anticiper et d’imaginer ce qu’il allait se passer. En poursuite, il fallait gagner neuf à dix secondes par rapport à ce que je connaissais en Juniors. Avoir eu la chance de disputer des manches de Coupe du Monde, c’est fou”, apprécie le coureur présent au Championnat du Monde mais qui n'a pas couru en Allemagne.

« J’AVAIS DE TOUTE FAÇON BESOIN D’UNE COUPURE »

Depuis son retour de Berlin, l’ancien Champion de France Juniors du contre-la-montre s’est adapté aux circonstances actuelles. “Avec le CCF, il était prévu qu’ils me laissent faire ce que je voulais cet hiver. J’ai choisi de m’axer sur la piste. Ce n’est pas handicapant pour la route. Par contre, c’est vrai que j’étais fatigué des différents déplacements, sur la fin de saison. Confinement ou pas, j’avais de toute façon besoin d’une coupure et j’ai donc d’abord fait une semaine et demi sans vélo. Depuis, j’ai aussi acheté un home-trainer et je peux maintenant m’amuser sur les plateformes de courses virtuelles. C’est super bien”.

Contrairement à certains coureurs de sa génération, l’Espoir 1ère année explique beaucoup s’amuser sur son home-trainer. “J’ai toujours aimé cet exercice au Pôle France. On retrouve bien les sensations de la route”. Outre ces séances spécifiques, il tente de varier au maximum ses activités. “Je fais aussi du gainage, de la musculation… J’ai la chance d’avoir du matériel chez moi. Je ne vis pas mal ce confinement. J’arrive à m’épanouir dans ma pratique du sport même en confinement”.